Les scènes sur l'île sont imprégnées d'une aura mystérieuse parfaitement retranscrites sur galette avec un voile blanc immaculé pour les scènes extérieures et de formidables contrastes à l'intérieur du bunker. Pour le reste, la propreté du master est incontestable malgré un grain dérisoire apparent sur le ciel. La photo lumineuse de Marco Vulpiani, également directeur de la photo pour La Grande bouffe, est respectée mais entraîne un manque de définition et de profondeur à l'ensemble. Le blanc agrémenté de ce voile apparaît immaculé mais les visages en ressortent rosis voire rougis. La photo de l'île contraste à merveille avec les couleurs moroses de l'appartement parisien et on saluera une compression ad hoc conservant le parti pris esthétique de l'époque comme on avait pu le constater dans Ma femme est un violon.
La bande-son a été intégralement reconstituée en post-synchro. C'est bien simple, les voix des acteurs sont accompagnées d'une résonance tout au long du film et les multiples effets environnants, comme le bruit du ressac, apparaissent artificiels. La musique de Philippe Sarde est joliment mise en valeur sans pour autant bénéficier d'une ouverture complète des enceintes. Même chose concernant les voix des acteurs dont le volume reste trop peu élevé pour apprécier pleinement l'accent de Marcello Mastroianni. Le mixage est néanmoins très propre, sans parasite ni aucun souffle. Une piste mono minimaliste mais n'entravant pas la vision du film de Marco Ferreri.