Disposant de moyens limités, le réalisateur Alexis Dos Santos use d'une caméra DV et l'image est caractéristique de cette spécificité technique. Le master demeure granuleux sans pour autant être désagréable, les problèmes de définition ne posent pas de problème majeur et même les plans rapprochés s'avèrent très beaux. Pop, chaleureuse et acidulée, la palette colorimétrique privilégie les verts (la couleur dominante), les teintes safranées et les mauves bien rendus dans les séquences diurnes. En revanche, les fameuses "nuits londoniennes" pâtissent de la faible luminosité et les séquences nocturnes se révèlent plus altérées, perdant grandement en piqué et en détails. Qui plus est, le réalisateur favorise la caméra portée, une prise de vue abrupte qui occasionne une image parfois floutée et des fourmillements variés. Le master accuse pourtant une jolie luminosité mettant en valeur le beau kaléidoscope de couleurs voulu par le metteur en scène et son chef opérateur.
La musique fait partie intégrante du scénario. Même très présente, la bande-son a le don de pas devenir envahissante et dispose d'une agréable ouverture des frontales afin de plonger le spectateur dans l'ardeur des concerts nocturnes. La piste stéréo s'impose sans accroc, met les dialogues en valeur même s'ils résonnent de temps à autre. Le reste du temps, le mixage accorde une petite place aux effets divers mais demeure centré sur les dialogues. Il est également important de signaler que les sous-titres sont littéralement imposés puisqu'ils sont "intégrés" sur le master.