Madadayo est présenté dans un transfert au format 1.85 respecté qui, même s'il retranscrit admirablement le jeux de lumières et de couleurs du duo de chefs opérateurs Takao Saito-Masaharu Ueda (aussi bien les scènes "réalistes", que les rêveries très colorées du vieux professeur), pêche par un manque de définition notable incrompréhensible de la part de MK2 pour un tel titre. Cela dit, le résultat est loin d'être catastrophique, le film se laisse agréablement regarder, la compression sachant se faire discrête.
Seul le Stéréo d'origine nous est proposé sur le DVD et on ne s'en plaindra pas. Les voix sont audibles et claires, la volupteuse ambiance sonore convenablement restranscite, tandis que la subtile composition de Shinichiro Ikebe se montre parfaitement rendue.
Tout comme pour le DVD d'Herbes Flottantes d'Ozu et le coffret Mizoguchi, nous retrouvons Charles Tesson sur l'intégralité des bonus, ici au nombre de trois.
Dans sa préface au film, Charles Tesson revient sur le contexte du film, la place qu'il tient dans la filmographique du cinéaste japonais, l'accueil mitigé qu'il a reçu de la part de la critique tout en présentant Hyakken Uchida, l'écrivain dont Madadayo est la biographie. En moins d'une dizaine de minutes, l'ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma sait se faire concis pour présenter au mieux le film. On conseillera de tout de même de regarder là encore cette préface après le film, Tesson dévoilant quelques éléments de l'histoire : un module qui aurait du s'appeler "Postface"...
Dans le module Rêves d'enfant, Charles Tesson commente la toute fin du film, du malaise du vieux professeur lors du dernier banquet en son honneur jusqu'à son décès. On regrettera que le journaliste soit un peu trop descriptif, ne commentant que ce qu'il voit à l'image. Il ne faudra attendre que la dernière séquence pour que Charles Tesson se lance dans une analyse...
Dernier module du DVD, Maîtres et Elèves permet à Charles Tesson de revenir plus précisèment sur Hyakken Uchida et son rapport avec ses pairs, sur le rapport qu'entretenait Akira Kurosawa avec ses professeurs qu'il admirait, ses maîtres de cinéma (John Ford entre autres) mais aussi sur les relations profondément respectueuses de ce grand cinéaste avec les générations suivantes de cinéastes japonais.
On regrettera que ces bonus se répètent quelque fois, peut-être aurait-il fallu que MK2 permette à d'autres critiques d'apporter aux bonus un autre point de vue en complément de celui de Charles Tesson.