Image :
9/20
Bien que nous soyons mécontent que Potemkine n'ait pas édité de Blu-ray (ce qui aurait été une première mondiale !), une fois le DVD glissé dans notre lecteur nous nous ravisons fissa. C'est effectivement un transfert de toute beauté que nous propose l'éditeur français ! Soutenu par une taux de compression des plus confortables (on descend rarement au-dessous des 8Mbps), pas un pet de travers, pas un pixel rebelle ne vient entacher un master nickel chrome. Le transfert visiblement effectué à partir d'une source numérique jouit (et nous avec) d'une définition exemplaire et de couleurs pétaradantes.
Son :
8/20
Côté son, le choix nous est donné entre deux pistes Dolby Digital 5.1 (à un débit de 448Kbps), la surprise étant que la piste dans la langue de Molière est tout aussi convaincante que son homologue nippon. Cette dernière est certes plus dynamique et précise que la piste francophone, mais en terme de doublage celle-ci ne fait pas honte à l'oeuvre (peu de doublage d'anime peuvent en dire autant). L'intégralité des cinq enceintes est sollicitée tandis que le caisson de basse ronronne, transformant du même coup les nombreuses séquences d'action en véritables orgies sonores. A ce titre, les compositions folles de Seiichi Yamamoto (ex-Boredoms, groupe d'avant-garde noise japonais culte) supervisées par Shinichiro Watanabe (monsieur Cowboy Bebop himself) explosent littéralement aux oreilles (particulièrement dans le final). A écouter fort, mais alors très très fort !
Bonus :
7/20
Afin que l'expérience Mind Game soit présentée dans les meilleures conditions techniques, l'éditeur a déplacé tous les suppléments sur un second DVD. Ce ne sont ainsi pas moins de trois heures de vidéos qui se partagent le disque.
Présenté dans un transfert 4/3 au format respecté, le film en animatics est en quelque sorte un story-board animé de Mind Game. Ce supplément ravira davantage les férus d'animation que les dilettantes qui ne s'intéressent peu à la confection d'un tel long métrage.
Scènes commentées (31') : plutôt que de proposer un commentaire audio sur l'intégralité du film, Masaaki Yuasa se fend d'un commentaire sur une poignée de séquences clés. En soi, ce n'est pas une mauvaise idée puisque cela permet d'aller à l'essentiel, d'éviter toute répétition ou info futile. Mieux, un tel procédé permet un contrôle total du réalisateur sur le défilement de son film, lui permettant de le mettre en pause et de ralentir le défilement afin de mettre en évidence tel ou tel point. Un outil qui aurait été des plus substantiels si Masaaki Yuasa l'avait pleinement exploité, or il s'y contente de justifier la présence dans le cadre (pour des questions narratives mais également autobiographiques, le réalisateur y ayant mis beaucoup de lui) de différents éléments sans jamais aborder la question de la mise en scène ou de la conception d'un film d'animation. Intéressant en soi - puisqu'il permet de confirmer que Mind Game est un objet faussement foutraque et extrêmement réfléchi - mais décevant compte tenu des possibilités didactiques qu'offrait l'outil "arrêt sur image".
Le travail sur la 3D (15') : véritablement LE supplément de cette édition. Y est effectivement expliqué étape par étape la conception du film d'animation, peu commun puisque composé de techniques et de supports hétéroclites (animation 2D, 3D, rotoscopie, style crayonné, traits fins...).
Robin Nishi, auteur du manga
Autour du film (23') se présente sous la forme d'une succession d'interviews du réalisateur mais également de Koji Morimoto (fondateur du Studio 4°C), du mangaka Robin Nishi et du compositeur Seiichi Yamamoto qui reviennent sur leur implication au sein du projet. Anecdotique dans l'ensemble, mis à part lorsque Morimoto avoue avoir été tellement influencé par le manga qu'il s'est refusé à l'adapter, se tournant du coup vers quelqu'un capable de le traiter comme un simple matériau. On se prend alors à imaginer ce qu'aurait pu accomplir le réalisateur de Noiseman Sound Insect et du segment Beyond de Animatrix...
Avant-premières (25') : ce module est un condensé de quelques unes des présentations et débats qui se sont déroulés lors des différentes avant-premières japonaises. Masaaki Yuasa, les doubleurs mais aussi Koji Moritomo, le compositeur et le mangaka lâchent deux ou trois mots sur l'OVNI produit par le Studio 4°C.
Le disque se conclut par un clip live de Seiichi Yamamoto et son groupe interprétant un morceau du film.
en voilà un comédien qui donne de sa personne pour la promotion du film...