Voilà un DVD plaisant à observer ! Malgré un disque chargé de bonus, le film de Bruce Campbell trouve ici une restitution tout à fait noble que les limites du format standard et la compression Mpeg 2 n'entachent pas. Ou si peu. Malgré son jeune âge, si l'on tient compte du faible budget du film et le fait que ce dernier se déroule majoritairement de nuit, on ne pourra qu'apprécier son cadre assez coloré et un niveau de définition délivrant une copie propre et nette. Comme à son habitude, M6 vidéo livre un produit très soigné.
Le minimum syndical nous est proposé côté son. A savoir une petite piste Dolby Digital 5.1 allouée à la version originale qui offre une certaine ouverture frontale très appréciable au film. En particulier lorsque quelques élans musicaux s'en échappent. S'ajoute à cela une gestion des surrounds plutôt généreuse, s'emballant carrément dès lors qu'apparait le grand méchant du film. Deux pistes 2.0 sont également disponibles, en VO comme en VF (qui a des allures de doublage québécois).
Pour une petite série B n'ayant pas eu les honneurs d'une sortie en salles, My Name is Bruce bénéficie d'une interactivité dont pourraient rougir certaines productions plus majeures. On y trouve effectivement un long Making of (1h) qui se présente à la fois comme le détournement d'une featurette promo et un journal de bord focalisé sur la complexité de monter un tel projet avec des moyens limités. Organisation complexe, problèmes qui s'enchainent à tour de bras et convivialité sont ainsi dépeints avec un humour quinzième degré franchement plaisant.
Un trait de caractère que l'on retrouve dans les modules qui suivent, comme Les questions existentielles de Kif (5min01), Les réflexions de Bruce (1min06) et Le boulot de Kif (2min44) qui évoquent avec la même légèreté les conflits d'un tournage. Autrement plus délirants et ne prenant plus rien au sérieux, Bande annonce Cavealien 2 (1min41) et Making of Cavealien (8min01) s'amusent des séries Z qui aimeraient se prendre pour des grands films, en s'appuyant sur le faux film dans le film. Deux modules qui jouent également avec l'image de Bruce Campbell, montré ici comme le dernier des salauds en off. La vraie vérité sur Bruce (3min47) et Nos tourtereaux (56sec) vont également dans ce sens...