Image :
8/20
Le transfert a été effectué à partir d'un nouveau master restauré, et cela se voit. D'une propreté stupéfiante, la gestion des contrastes et des couleurs a été visiblement soignée. Les "teintes blafardes des universités de cette époque" désirées par le cinéaste sont ici élégamment restituées. En ce qui concerne la définition, la difficulté était de mise pour Carlotta, Nagisa Oshima ayant volontairement travaillé sur le flou. L'éditeur s'en sort plus qu'honorablement, l'image manque peut-être parfois de précision sur les plans d'ensemble, mais rien de comparable à l'atroce transfert que nous avait précédemment proposé l'éditeur chinois Panorama Entertainment. La compression se fait quant à elle discrète, même si l'on note ici ou là quelques fourmillements au fond de l'image. Du bien beau travail, comme d'habitude chez Carlotta.
Son :
6/20
Comme unique piste sonore, nous trouverons un Mono 2.0 japonais qui a de toute évidence fait l'objet elle aussi d'une restauration de la part de Carlotta. Les dialogues tout comme la musique sont clairs et profitent d'une belle dynamique (dans la limite de que ce format permet). On notera parfois quelques petits plops ici ou là mais vraiment en rien condamnables.
Bonus :
7/20
Aux côtés de la bande annonce du film, Carlotta a ajouté un petit module d'une dizaine de minutes intitulé Mises au point et qui mêle images du film et propos tenus par Nagisa Oshima (on regrettera que les sources ne soient pas citées). Le cinéaste se montre fervent opposant des répétitions aussi bien avec ses acteurs que ses techniciens, affirmant qu'il est impossible à quiconque de faire deux fois exactement la même chose. Il avoue ainsi qu'en cas de petite erreur d'interprétation, il demandait à l'acteur en cause de refaire sa réplique en prise de son uniquement, pour ensuite coller les deux ensemble. Il revient aussi sur son intérêt envers le "one scene, one cut" (le plan séquence) pour l'impression de réalisme qu'il procure à l'action. Passionnant de bout en bout, ce module permet ainsi de mieux saisir les ambitions théoriques et esthétiques (qui ne vont jamais seules) du cinéaste.