Image :
9/20
Perfection, tel est le mot qui nous vient aux lèvres devant le transfert de cet omnibus d'animation français. Premier bon point : le transfert a visiblement été effectué à partir d'une source numérique, l'image est immaculée de toutes poussières, griffures et autres tâches qui la parasitent habituellement. Cette pureté permet ainsi à chacune des peurs du noir d'être sublimées par une définition d'une rigoureuse précision, offrant aux contours des personnages et des décors une remarquable netteté, même sur les segments de Lorenzo Mattotti, ou Jerry Kramsky ou même de Blutch, pourtant au style très crayonné.
Nous aurons beau scruter les moindres recoins de l'image, nous ne relevons aucun défaut de compression, ce qui n'était pas gagné d'avance en ce qui concerne par exemple les segments de Charles Burns ou Richard McGuire (la pureté de leur noir et blanc n'étant pas chose évidente à rendre sur support numérique).
Etienne Robal et Christophe Jankovic, respectivement directeur artistique et producteur de Peur(s) du noir, ne cachent pas avoir été légèrement déçus par le rendu du noir et blanc sur pellicule lors de l'exploitation en salle, rendu qui ne leur semblait pas fidèle aux subtilités colorimétriques de Peur(s) du noir. Le transfert de copie numérique à copie numérique permet donc une grande fidélité des différents choix colorimétriques de chacun des auteurs : du noir et blanc uniforme pour Di Sciullo, Burns et McGuire au noir et blanc pigmenté d'un gris vert pour Marie Caillou, en passant par le noir et blanc au multiple niveaux de gris de Blutch et Mattotti.
Une vraie réussite en tout point donc pour un film qui le mérite amplement.
Nous aurons beau scruter les moindres recoins de l'image, nous ne relevons aucun défaut de compression, ce qui n'était pas gagné d'avance en ce qui concerne par exemple les segments de Charles Burns ou Richard McGuire (la pureté de leur noir et blanc n'étant pas chose évidente à rendre sur support numérique).
Etienne Robal et Christophe Jankovic, respectivement directeur artistique et producteur de Peur(s) du noir, ne cachent pas avoir été légèrement déçus par le rendu du noir et blanc sur pellicule lors de l'exploitation en salle, rendu qui ne leur semblait pas fidèle aux subtilités colorimétriques de Peur(s) du noir. Le transfert de copie numérique à copie numérique permet donc une grande fidélité des différents choix colorimétriques de chacun des auteurs : du noir et blanc uniforme pour Di Sciullo, Burns et McGuire au noir et blanc pigmenté d'un gris vert pour Marie Caillou, en passant par le noir et blanc au multiple niveaux de gris de Blutch et Mattotti.
Une vraie réussite en tout point donc pour un film qui le mérite amplement.
Son :
8/20
Du DTS 5.1 (mi débit 768kbps) sur Peur(s) du noir ?! Force est de constater que Peur(s) du noir la mérite amplement. L'univers sonore du segment de Marie Caillou et par dessus tout de celui de Richard McGuire (plongé dans le noir, le son y étant le seul élément pouvant nous permettre de nous maintenir hors des abîmes) se déploie merveilleusement grâce au DTS. Plus dynamique que le DD 5.1 qui l'accompagne, ce sont vraiment dans les subtilités sonores (un frisson, un souffle...) que les différences se ressentent. N'usant qu'avec partimonie des canaux surrounds (sauf chez Caillou et McGuire), la présence du DTS offre un véritable relief à ces univers singuliers de part une utilisation dynamique des canaux avants.
Le DD 5.1 quant à lui encodé à 448kbps ne s'en sort pas trop mal non plus, celui-ci s'avèrant aussi efficace que le DTS, en beaucoup moins précis cependant, notamment sur les effets déployés par le caisson de basse. Une piste Stéréo complète enfin le tout : bien qu'elle n'ai rien de déshonorant (bien au contraire), il serait tout de même préférable de se tourner vers l'une des deux pistes 5.1 tant l'univers sonore de Peur(s) du noir a été soigné, mais elle s'avère néanmoins nécessaire à ceux ne possédant pas de homecinema.
Le DD 5.1 quant à lui encodé à 448kbps ne s'en sort pas trop mal non plus, celui-ci s'avèrant aussi efficace que le DTS, en beaucoup moins précis cependant, notamment sur les effets déployés par le caisson de basse. Une piste Stéréo complète enfin le tout : bien qu'elle n'ai rien de déshonorant (bien au contraire), il serait tout de même préférable de se tourner vers l'une des deux pistes 5.1 tant l'univers sonore de Peur(s) du noir a été soigné, mais elle s'avère néanmoins nécessaire à ceux ne possédant pas de homecinema.
Bonus :
8/20
De part la singularité du projet dans le paysage français du cinéma d'animation, quoi de plus normal que Peur(s) du noir se voit ajoindre une poignée de suppléments revenant de façon très détaillé sur sa conception.
Attaquons par le plus gros de cette édition, le commentaire audio du directeur artistique Etienne Robial et du producteur Christophe Jankovic. Comme à l'accoutumé avec les commentaires dirigés en duo, l'un des intervenants maîtrise toujours plus la parole que l'autre. Dans le cas présent, c'est Christophe Jankovic qui s'avère plus locace que son compère à propos des différentes techniques d'animation employées sur le film (vectoriel, 3D, flash, "traditionnel"...) n'hésitant pas à revenir longuement sur les difficultés rencontrées par les équipes d'animateurs (les "peignes" chez Charles Burns entre autres). Il révèlera aussi que tous les acteurs (soit dit en passant l'un des points faibles du film - nous irons même d'ailleurs jusqu'à dire que c'est LE défaut des films d'animation français, Ü de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde et Persepolis de Marjan Strapi dernièrement n'y coupait pas) ont enregistré leurs dialogues non pas devant les images du film mais bien avant que ce dernier ne soit fini. La voix n'est donc pas au service de l'image, le manque d'osmose entre les images et les voix se fait cruellement sentir.
Un commentaire audio riche en informations techniques en somme, finalement plutôt destiné aux amateurs d'animation.
Peur(s) du noir : du croquis au film est une sorte de panorama d'une vingtaine de minutes revenant pour chacun des segments du film des premières esquisses à la post-production et à la finalisation en passant par les story-boards et les animatiques. Malgré l'absence de commentaire explicatif, ce module s'avère étonnament simple, précis et complet. S'il n'y a qu'un seul supplément à regarder, c'est bien celui-ci.
On poursuit avec la visite guidé par Etienne Robial de l'exposition sur le film, module légèrement redondant pour celui qui aura déjà écouté le commentaire audio. L'intérêt se situera surtout dans la découverte de croquis et de planches non dévoilées dans le module Peur(s) du noir : du croquis au film.
A l'occasion de la sortie au cinéma, un concours avait été organisé en début d'année 2008 incitant de jeunes talents à dessiner ou animer leur plus grande peur. Quelques mois plus tard, les travaux des gagnants se retrouvent sur le DVD du film. Très différents de la chartre graphique de l'omnibus (ici, peinture, photographie et même couleurs sont utilisées), ces petits films n'ont parfois rien à envier à ceux découvert sur grand écran.
N'hésitez pas faire un tour sur la page myspace de Peur(s) du Noir (ICI et LA) pour avoir un meilleur apperçu de quelques uns des surprenants travaux reçus.
S'adjoint à la liste des suppléments un segment inédit de Pierre Di Sciullo d'une trentaine de secondes. Etienne Robial et Christophe Jankovic ne cachent pas dans le commentaire audio à avoir eu du mal ) intégrer ce sketch dans le montage final. Fonctionnant comme "contrepoints nécessaire à la mise en union de tous les segments", les saynète de Di Sciullo ne pouvaient être intégrées n'importe comment. Finalement, il a été décidé de le mettre de côté pour ne le présenter que sur le DVD.
Une biographie de chacun des artistes impliqués dans le projet, les deux bandes annonces du film, et des bandes annonces éditeurs complètent le disque.
Attaquons par le plus gros de cette édition, le commentaire audio du directeur artistique Etienne Robial et du producteur Christophe Jankovic. Comme à l'accoutumé avec les commentaires dirigés en duo, l'un des intervenants maîtrise toujours plus la parole que l'autre. Dans le cas présent, c'est Christophe Jankovic qui s'avère plus locace que son compère à propos des différentes techniques d'animation employées sur le film (vectoriel, 3D, flash, "traditionnel"...) n'hésitant pas à revenir longuement sur les difficultés rencontrées par les équipes d'animateurs (les "peignes" chez Charles Burns entre autres). Il révèlera aussi que tous les acteurs (soit dit en passant l'un des points faibles du film - nous irons même d'ailleurs jusqu'à dire que c'est LE défaut des films d'animation français, Ü de Grégoire Solotareff et Serge Elissalde et Persepolis de Marjan Strapi dernièrement n'y coupait pas) ont enregistré leurs dialogues non pas devant les images du film mais bien avant que ce dernier ne soit fini. La voix n'est donc pas au service de l'image, le manque d'osmose entre les images et les voix se fait cruellement sentir.
Un commentaire audio riche en informations techniques en somme, finalement plutôt destiné aux amateurs d'animation.
Peur(s) du noir : du croquis au film est une sorte de panorama d'une vingtaine de minutes revenant pour chacun des segments du film des premières esquisses à la post-production et à la finalisation en passant par les story-boards et les animatiques. Malgré l'absence de commentaire explicatif, ce module s'avère étonnament simple, précis et complet. S'il n'y a qu'un seul supplément à regarder, c'est bien celui-ci.
On poursuit avec la visite guidé par Etienne Robial de l'exposition sur le film, module légèrement redondant pour celui qui aura déjà écouté le commentaire audio. L'intérêt se situera surtout dans la découverte de croquis et de planches non dévoilées dans le module Peur(s) du noir : du croquis au film.
A l'occasion de la sortie au cinéma, un concours avait été organisé en début d'année 2008 incitant de jeunes talents à dessiner ou animer leur plus grande peur. Quelques mois plus tard, les travaux des gagnants se retrouvent sur le DVD du film. Très différents de la chartre graphique de l'omnibus (ici, peinture, photographie et même couleurs sont utilisées), ces petits films n'ont parfois rien à envier à ceux découvert sur grand écran.
N'hésitez pas faire un tour sur la page myspace de Peur(s) du Noir (ICI et LA) pour avoir un meilleur apperçu de quelques uns des surprenants travaux reçus.
S'adjoint à la liste des suppléments un segment inédit de Pierre Di Sciullo d'une trentaine de secondes. Etienne Robial et Christophe Jankovic ne cachent pas dans le commentaire audio à avoir eu du mal ) intégrer ce sketch dans le montage final. Fonctionnant comme "contrepoints nécessaire à la mise en union de tous les segments", les saynète de Di Sciullo ne pouvaient être intégrées n'importe comment. Finalement, il a été décidé de le mettre de côté pour ne le présenter que sur le DVD.
Une biographie de chacun des artistes impliqués dans le projet, les deux bandes annonces du film, et des bandes annonces éditeurs complètent le disque.