Image :
7/20
TF1 offre une transfert particulièrement soigné pour ce premier film écrit et réalisé par Mitchell Lichtenstein. La photo dépouillée de Wolfgang Held (on lui doit notamment la photo de Metallica : Some Kind of Monster) est restituée sans trop de difficulté : habitué aux documentaires, il a pour maître mot la sobriété. Privilégiant les couleurs froides pour les séquences où la jeune Dawn ne se sent pas à l'aise (à l'école, chez le gyneco, dans la chambre de son frère...) et les couleurs chaudes là où au contraire elle se sent en sécurité (la nuit de son premier consentant), le travail de Held s'accommode très bien du passage sur galette numérique. La compression se fait donc sans encombre, et bien que l'on regrettera un léger manque de finesse sur des plans montrant les visages des comédiens, avouons que dans l'ensemble TF1 a plutôt réussi son coup.
deux dernières pour faire zizir
Son :
6/20
Une chose est certaine, Teeth n'est pas un film à gros son, bien au contraire. Il n'empêche que les deux pistes DD 5.1 proposées ici (en anglais et en français) remplissent honorablement leur contrat. Le rendu sonore se déploie subtilement en privilégiant bien entendu l'ambiance sonore aux effets percutants. Notre préférence va pour la version originale, plus agréable à l'oreille et jouant plus sur le côté pince-sans-rire de l'affaire, le doublage français soulignant en effet beaucoup trop les effets comiques.
Bonus :
4/20
On espérait grandement que Wolfgang Held explicite un peu plus ses intentions dans son commentaire audio, lui qui fut critiqué par une grande partie du public et de la critique fantasticophile qui sont allés jusqu'à le taxer de malhonnête. Las, le bonhomme n'explique jamais ses choix de mise en scène et ne fait qu'expliquer ce que l'on voit à l'écran. Pire, il passe globalement près d'un tiers du film en silence, nous laissant seul avec son film... Ce n'est pas non plus le making of qui nous en apprendra davantage, même si pour les flemmards qui n'ont pas envie de se farcir le commentaire audio (et ils ont raison), ce module condense en une trentaine de minutes tout ce que Held raconte en 90 minutes. Enfin, le disque se clôt par des scènes coupées loin d'être inutiles, si bien que l'on se demande le pourquoi de leur éviction du montage final (pour des questions de rythme sans doute, mais on aurait apprécié une confirmation).