Si le blu-ray fait des merveilles, il ne faut pas en attendre autant du DVD qui se contente d'une qualité satisfaisante mais imparfait. Certes, l'image bénéficie d'une jolie palette colorimétrique et d'une belle définition, permettant d'apprécier le réel soin accordé à la direction artistique. Sur les plans montrant des paysages urbains détruits, non seulement nous retrouvons la même esthétique désolée découverte en salle mais nous pourrons presque compter les graviers. Cependant, l'encodage n'est pas infaillible et cette jolie définition vacille le temps de certains plans qui affichent une texture étrangement floue, notamment lorsque l'image joue sur des tons plus saturés (voir le début du film en souterrain). On comptera aussi quelques défauts de compression dans les arrière-plans. On saluera tout de même la qualité de la gestion des contrastes qui offre des noirs vertigineux et met en valeur le travail réalisé sur la photographie. En résumé, nous sommes face à un produit de bonne facture mais dont les défauts surprennent pour un film de cette envergure.
Même refrain pour le son. Au premier abord, les deux 5.1 proposés (quid du DTS?) sont de facture plus que correcte, même si l'on aurait aimé un peu plus de puissance. En montant le volume suffisamment haut, on obtient toutefois un mixage péchu et dynamique, l'utilisation des cinq canaux se voyant joliment soutenir par des basses percutantes. Pourtant, une légère impression de manque de relief imprègne le tout, comme on le constate dans la séquence de l'attaque de la station service et de la course-poursuite : si les sons produits par les machines géantes et les moto-terminators bénéficient d'une spatialisation efficace et apportent une certaine ampleur à la scène, les effets sonores plus secs, tels que les coups de feu, peinent à s'imposer. La conséquence est que l'adrénaline ne monte pas autant qu'elle le devrait compte tenu de la qualité de la scène. N'exagérons rien, ces deux 5.1 de qualité sensiblement égale restent tout de même très immersifs tout au long du métrage. A condition de monter le volume.
Mise à part la fonctionnalité Maximum Movie Mode Expérience spécifique au blu-ray, les documentaires proposés au sommaire de l'interactivité sont les mêmes sur les deux supports. Nous confions donc la plume à Arnaud Mangin qui nous dit tout dans son test du blu-ray :
Refaçonner le futur (19min01) se présente comme une longue featurette se focalisant essentiellement sur toute la technologie employée pour donner vie à ce ''nouvel'' univers. Rien de fascinant, mais comme ce n'est ni long, ni ennuyeux, la pilule passe plutôt bien. En revanche, ce module s'avère représentatif de l'énorme talon d'Achille de cette édition : les bonus sont TRES répétitifs. En basculant de l'un à l'autre, une vraie sensation de redite se fait ressentir. Exception faite peut-être de La Moto-Terminator (8min33), module sympathique dévoilant la façon originale dont les véhicules ont été conçs (à partir du design d'une Ducati) et mis en scène dans le film. Malheureusement, les 11 petits modules qui composent la section Documentaires Making of (29min47) auront forcément un air de déjà vu avec la featurette (le disque explique plusieurs fois comment on a donné vie à l'Arnold Schwarzenegger virtuel). En tout cas, entres les maquettes, l'utilisation de la 3D ou de véritables animatroniques, les diverses méthodes utilisées sur le film n'auront plus aucun secret pour personne.