L'éditeur D Vision délivre un transfert de facture satisfaisante pour un film dont l'esthétique joue en grande partie la carte de la sobriété avec l'emploi de couleurs naturelles, excepté sur certains éléments de couleurs vives censés évoquer l'univers de l'enfance. C'est le cas notamment du jaune de la tente qui ressort avec vivacité et jure avec les extérieurs ternes et enneigés. La palette colorimétrique est soutenue par une gestion des contrastes efficace et sans heurt et la définition, sans être exceptionnelle, remplit son contrat. La compression se fait quelque peu ressentir ça et là mais rien qui ne vienne réellement ternir le comfort de visionnage.
Au menu, deux pistes son Dolby Digital 5.1 qui bénéficient toutes deux d'une puissance correcte. Les effets sonores se font percutants dans les scènes de violence, soutenus en cela par une répartition exploitant plutôt bien l'environnement sonore offert par le home cinema, mais aussi par une basse qui sait se faire entendre à bon escient. La musique s'avère quant à elle restituée avec clarté et sait se mettre en valeur dans les moments de tension. On relèvera tout de même une différence entre les deux mixages et la balance penche en faveur de la piste anglaise, qui bénéficie d'une meilleure mise en valeur des dialogues. En effet, dans les scènes d'action, il arrive que la piste française ait tendance à mettre la musique trop en avant au détriment des voix des comédiens - et l'on sait à quel point les cris des enfants jouent parfois un rôle important dans les montées de tension, notamment dans la scène du fameux déjeuner qui tourne au carnage. A l'exception de ce petit défaut, l'ambiance découverte en salle est restituée avec finesse.
La seconde interview de ce DVD donne la parole à Paul Hyett à propos des effets spéciaux (4mns50). Chargé de superviser les prothèses et maquillages, Hyett revient sur chacun des effets majeurs employés dans le film, du crâne fendu de l'un des adultes à la jambe cassée d'une autre, en passant par la réalisation de fausses têtes ou de mannequins. Une interview concise et accessible au profane et qui dévoile en partie les petits secrets du film. Du moins sur le plan visuel. Pour le reste, il faudra laisser travailler son imagination - aucune ironie dans cette remarque : certains films ne nécessitent pas des documentaires à foison et il est parfois plus judicieux d'entretenir le mystère.
L'interactivité s'achève avec une galerie de photos du film mais aussi un lot de teasers (vo) et de bandes-annonces (vo et vf).