On s'attendait à mieux que ce transfert trahi par une compression souvent chancelante notamment durant les séquences sombres. L'usage du cadre large n'y fait rien et l'image manque de profondeur, les couleurs de naturel et de piqué. La première partie se distingue par une palette de couleurs plus froides et nous constatons quelques flous durant les premières scènes narrant l'enfance des frères Bloom. Si la gestion des contrastes est quelquefois titubante, heureusement les noirs apparaissent denses et profonds. Le travail du chef opérateur Steve Yedlin, qui s'était déjà fait remarquer en 2005 avec la photo délicate de Conversation(s) avec une femme, a malheureusement du mal à trouver un équilibre durant les presque deux heures du film où s'enchaînent les séquences chatoyantes et celles plus glacées. Enfin, ce master manque singulièrement de clarté et même le ciel du Montenegro semble constamment terne.
La musique rétro est au centre des deux mixages 5.1, mise en valeur par une agréable spatialisation. En revanche les dialogues manquent d'efficacité en version originale tandis que la version française place les voix au-dessus du reste, perdant tout naturel. Certes les petites ambiances sont présentes, surtout en version originale, mais elles demeurent finalement trop clairsemées pour convaincre totalement. Il faut véritablement attendre la séquence se déroulant à Prague pour entendre ce que les 5.1 ont dans le ventre avec une explosion, quelques hélicoptères se baladant derrière le spectateur de droite à gauche, ainsi que diverses sirènes de police. Le caisson de basses n'a en revanche que peu d'occasions de démontrer toutes ses capacités. Les deux pistes stéréo affichent quant à elles un abbatage apparent surtout quand retentit le thème principal du film. La fluidité est de mise pour les deux stéréos qui s'avèrent finalement fort honorables pour la vision d'Une arnaque presque parfaite.
Scènes coupées commentées par le réalisateur (17min39)
Rian Johnson a beau être sympathique, il n'empêche que nous aurions bien aimé découvrir cet enchaînement de séquences supprimées sans le commentaire audio qui nous est tout bonnement imposé ! Finalement, il ne demeure aucune scène qui sorte véritablement du lot à part une ou deux séquences alternatives et une autre séquence un peu longue mettant en valeur le jeu de Robbie Coltrane.
Making of (8min49)
Cette fois pas de commentaires, ni rien du tout d'ailleurs puisque ce segment présente quelques images du tournage sans donner la parole aux comédiens ni au réalisateur. Le spectateur curieux de savoir ce qui s'y passe n'aura pas grand-chose à se mettre sous la dent à part quelques répétitions des comédiens prises de loin et au son assez déplorable.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce du film (1min51).