L'image d'Une Vieille Maîtresse bénéficie d'une définition correcte, qui aurait certes gagné à être plus précise, mais qui offre tout de même un certain relief et un joli piqué qui profite beaucoup aux acteurs. La gestion des contrastes est satisfaisante, l'image se caractérisant par une très jolie luminosité (voir les scènes d'extérieur de jour pour s'en convaincre). Les couleurs sont chatoyantes, dans les scènes d'intérieur à la décoration très riche, comme dans les scènes d'extérieur dont les tons sont pour la plupart plus froids. Un bilan positif dans l'ensemble, donc.
Le film est proposé avec deux pistes française au choix, Dolby Digital 5.1 et Stéréo. Si la piste DD 5.1 fait preuve d'une clarté appréciable, elle manque quelque peu de dynamisme et souffre d'un mixage parfois déséquilibré. Les dialogues y sont en effet parfois inaudibles depuis l'enceinte centrale, notamment lorsque les acteurs parlent à voix basse, défaut qui peut rendre la compréhension du film lègèrement difficile par moments. Le désagrément ne se concerne pas des scènes entières, mais plutôt quelques échanges dialogués dans une scène ou une autre. La musique en revanche est bien mise en valeur, sans se montrer envahissante pour autant. La piste stéréo est paradoxalement presque plus satisfaisante en terme de mixage, les voix s'y montrant intégrées de manière plus égale tandis que la musique et les bruitages ne sont pas non plus laissés en sourdine.
Entretien avec Catherine Breillat (24'10)
Dans cette entretien divisé en chapitres, la réalisatrice commence par commenter le roman dont elle s'est inspirée, et qu'elle a lu pour la première fois il y a plus de 15 ans. Elle s'identifiait à l'époque à chacun des personnages, en plus de se reconnaître dans le destin de l'auteur lui-même, très controversé en son temps. Elle revient aussi sur les costumes somptueux et l'authenticité des tissus, avant d'en venir aux acteurs. Le choix de Fu'ad Ait Aattou lui paraissait idéal. C'est dans son personnage que se projetait l'auteur du roman, et c'est aussi dans celui-ci que se projette avant tout la réalisatrice. Quant à Asia Argento, elle personnifie à ses yeux la femme fatale dont rêvent tous les cinéastes. Catherine Breillat en profite pour démentir, sans agressivité aucune, la légende créée par la presse selon laquelle ses actrices se brouilleraient avec elle après avoir tourné dans ses films, arguant que toutes sont au contraire venues participer amicalement à Une Vieille Maîtresse. Elle rend aussi hommage à son directeur photo, son producteur ainsi que - chose rare - son assistant. Enfin, elle raconte à quel point elle a été émue de voir son film présenté à Cannes, soit dans un festival français, pour la première fois en 2007. Ses films étaient jusqu'ici présentés dans tous les festivals du monde sauf dans son propre pays. Avec simplicité et franchise, Catherine Breillat livre ici un entretien intéressant, dont on aurait même aimé qu'il se prolonge encore un peu.
Scènes coupées commentées par Catherine Breillat (4'47)
Les deux scènes coupées sont entièrement dédiées à l'actrice Sarah Pratt, qui incarne la comtesse de Mendoze, et qui s'est vue purement et simplement coupée au montage, au grand regret de Catherine Breillat. Les deux femmes avaient déjà travaillé ensemble sur Brève Traversée, en 2001. Dans la première scène coupée, la comtesse rend visite à Asia Argento dans son appartement. Dans la deuxième, elle la rencontre à l'Eglise, lorsqu'elle a déjà été abandonnée par Ryno de Marigny. S'ensuit un échange tendu, au cours duquel la Vellini se moque volontiers de la malheureuse.
Projets d'affiche
Une quinzaine d'affiches d'Une Vieille Maîtresse défile sur fond musical. Certaines sont très belles, centrées bien entendue sur Asia Argento.
Film annonce (1'26)
La bande-annonce cinéma du film.