La série a plus de vingt ans d'âge et pourtant le master proposé par Aquarelle ne présente que très peu de défauts. Certes, quelques petites poussières sont encore présentes, mais dans sa globalité, l'image se montre très satisfaisante. Des couleurs chaudes, un joli piqué, une compression précise : Aquarelle a effectué du très beau travail.
Deux pistes sonores nous sont proposées, l'une anglaise en Dolby Surround, l'autre française encodée dans un simple Mono. Sans surprise, notre préférence va du côté de la piste anglaise, plus ample et plus dynamique que la piste Mono française d'origine. Les nostalgiques préféreront cette dernière qui, loin d'être honteuse, ne fait pas le poids face à la piste Dolby Surround.
En guise de bonus, Aquarelle nous gâte puisque l'on retrouve un commentaire audio du réalisateur/scénariste Kenneth Johnson sur les deux épisodes de la première mini-série, et sur le troisième disque un making of d'époque et une interview de Kenneth Johnson réalisée spécialement pour cette édition.
Très informatif, Kenneth Johnson tient parfaitement la distance sur les trois heures que dure le commentaire audio. Le concepteur de la série nous apprend qu'il n'a disposé que de deux semaines pour préparer ce qui était à l'époque la mini-série la plus chère de l'histoire de la télévision. Il ne cesse de souligner qu'il désirait initialement raconter la montée d'un dirigeant fasciste aux Etats-Unis, mais que l'élément science-fictionnel a été désiré par la production, cette dernière doutant que les Américains ne comprennent le fascisme devant leur téléviseur... Il a donc fallu que Johnson élabore son idée originelle sur un plan métaphorique. Il avoue que, pour des raisons de simplicité et d'efficacité, il a engagé une grosse partie de ses collaborateurs sur ses autres séries Super Jamie et Hulk. Il y va de son petit mot à propos de chacun des acteurs. Enfin, en bon mélomane, Kenneth Johnson revient plus d'une fois sur la bande originale composée par son copain Joe Harnell, avec qui il a travaillé en étroite collaboration.
On retrouve aussi une interview très intéressante du bonhomme, où celui-ci redit plus ou moins la même chose mais en moins de 35 minutes. Il ne cache pas sa déception quant à V : The Final Battle, la suite de sa mini-série, qu'il avoue ne jamais avoir regardé, ses amis le lui ayant déconseillé.
Enfin, un making of d'époque d'une demi-heure complète le disque. Très promotionnel, le making of nous permet malgré tout de découvrir quelques images de tournage dans le vaisseau mère.