Test DVD : Voyage au Centre de la Terre 3D

Image DVD 1 : 14/20

Image DVD 2 : 4/20

 

La note très basse attribuée à l'image de ce test résulte du rendu catastrophique de l'effet 3D sur le second disque. Nous l'avouons, nous nous étions confortablement installée dans notre salon pour revivre une seconde fois l'expérience, et quelle ne fut pas notre (mauvaise) surprise en découvrant le résultat. Que ceux qui l'ont raté en salles s'en mordent les doigts car ils ne pourront certainement jamais profiter du film tel qu'il est censé être visionné. A moins qu'une projection soit organisée au Futuroscope. Quoiqu'il en soit, les lunettes offertes avec ce DVD ne serviront pas à grand-chose, si ce n'est à se donner un bon mal de crâne à essayer de distinguer les couleurs dans cet amas de tons verdâtres. Certes, le relief est bel et bien là mais l'image ne ressemble plus à rien. La déception est de taille.



Au contraire, la version classique située sur le premier disque présente une image de facture satisfaisante, à défaut d'être renversante. La définition offre une précision correcte et l'on retrouve globalement l'esthétique de l'œuvre, avec ses changements d'ambiance visuelle en fonction des décors et ses couleurs parfois très vives. Le contraste aurait tout de même gagné à être plus appuyé sur les plans sombres afin de donner plus de profondeur de champ. On relèvera aussi quelques défauts de compression dans les arrière-plans. 

 

Sur le plan sonore, on ne peut pas dire que ce DVD risque de vous brouiller avec vos voisins mais il offre tout de même un certain confort d'écoute. La musique manque certes un peu d'ampleur puisqu'elle reste centrée sur les avants, mais les bruitages sont à la fête et n'hésitent pas à stimuler les arrières pour dynamiser l'environnement sonore. On le constate notamment dans la séquence en mer où les trois compères sont assaillis par des poissons se livrant à une petite partie de voltige : le tonnerre gronde et les bruits fusent de tous côtés, d'avant en arrière et de droite à gauche, avec une fluidité tout à fait plaisante, le tout sans pour autant mettre en retrait les voix des comédiens, dans la langue de Molière comme dans celle de Shakespeare. On relèvera tout de même un léger pal speed-up sur la piste anglaise.

Puisque les lunettes ne serviront pas à grand-chose, penchons-nous un peu sur le reste de l'interactivité de cette édition 2DVD. Les suppléments proposés s'avèrent forts sympathiques et collent très bien à la légèreté de ton du métrage. Mais tout cela manque tout de même d'un vrai making-of ou d'un module abordant les aspects techniques de la production. Il est vrai que les habitués des bonus de DVD auront rarement l'impression d'apprendre quelque chose de nouveau avec les modules consacrés aux effets spéciaux, mais nous sommes tout de même ici face à un film techniquement novateur puisqu'il exploite la technologie 3D. Pourquoi aucun module n'est-il consacré à celle-ci ?

 

On pourra tout de même grappiller quelques informations intéressantes dans le Commentaire audio du réalisateur Eric Brevig et de l'acteur Brendan Fraser. Si les deux compères donnent l'impression dans les premières minutes de ne pas être très habitués à l'exercice, ils se prennent rapidement au jeu. Un peu plus réservé que le comédien, le réalisateur apporte au fur et à mesure quelques anecdotes et précisions sur les moyens employés pour créer les effets vus à l'écran. En outre, la bonne humeur ambiante s'avère vite communicative, Brendan Fraser y allant de ses commentaires sur l'histoire, notamment les mésaventures du personnage de Josh Hutcherson, dans un esprit très second degré. En outre, on apprécie leur honnêteté vis-à-vis des ambitions du film. Brendan Fraser n'hésite pas à plaisanter sur les clichés typiques du genre utilisés ici et Eric Brevig à admettre qu'il était nécessaire d'offrir régulièrement au public un effet typique de la 3D à se mettre sous la dent (comme un objet arrivant vers le spectateur). En bref, un bon moment de détente.

 

 

Un monde au cœur de notre monde (10mns09) est un petit documentaire consacré à l'Histoire de la théorie selon laquelle la Terre serait creuse et abriterait tout un tas de mondes secrets. Plusieurs illuminés y ont cru à travers les siècles et sont évoqués ici, autant d'inspirations qui ont permis à Jules Verne d'élaborer la trame de son roman. Un module plutôt instructif. Dans la peau de Josh (6mns01) s'attarde comme son nom l'indique sur Josh Hutcherson. Interviewé et suivi sur le plateau, le jeune acteur accompagné de son chien Diesel décrit son quotidien sur le tournage, parle de ses cours avec son précepteur, explique comment lui est venue sa vocation. Un bonus léger qui permet de faire un peu la connaissance de ce jeune acteur très prometteur (excellent dans Le Secret de Terabithia) sans pour autant verser dans l'autosatisfaction.

 

 

Comment fabriquer de la bave de dinosaure (2mns47) est un petit module sympathique consacré à la séquence où Josh Hutcherson reçoit en pleine figure la bave du monstre préhistorique. On y apprend précisément tous les ingrédients de la recette qui a permis d'obtenir ce liquide visqueux. Enfin, Aventure au centre de la Terre propose deux jeux interactifs : "Diriger le wagonnet sur les rails dans la mine" et "frapper les poissons". Dans les deux cas, il s'agit d'obéir le plus rapidement possible à des instructions en utilisant les flèches directionnelles. Pour notre part, nous avons atteint les niveaux 2 de chaque jeu... Existe-t-il un niveau 3 ? A vous de jouer pour le découvrir.

Cette interactivité propose bien entendu son lot de bandes annonces de titres de l'éditeur, en version original et en version française.