Wild Side signe un de ses plus beaux master avec White Material dont l'image de cette édition DVD se révèle somptueuse de bout en bout. D'une clarté absolue, la palette colorimétrique caractéristique de l'Afrique, à la fois rosée et argileuse, n'est jamais prise en défaut, la compression de haute volée consolidant le rendu de la mise en scène toujours sensuelle et vive de Claire Denis. Fourmillant de détails grâce au cadre large, quelques séquences n'ont rien à envier à une édition HD du point de vue du piqué, ce master parvient à rendre palpable la chaleur écrasante de l'Afrique tandis que la peau diaphane et la rousseur d'Isabelle Huppert n'ont jamais été aussi évidentes. Seules quelques séquences en intérieur, un peu plus confuses en terme de définition, et des noirs un peu laiteux empêchent de donner la note maximale à cette édition SD, tout simplement bluffante.
Comme souvent, l'éditeur propose une piste DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0. La stéréo fait preuve d'une ardeur peu commune et parvient à immerger le spectateur alors que les latérales sont évidemment absentes. La superbe composition aérienne signée Stuart Staples des Tindersticks est magnifiquement délivrée par les frontales tandis que les dialogues sont constamment puissants. La piste DTS 5.1 abonde d'effets environnants (l'incendie au début et à la fin du film), permettant au spectateur de se fondre dans la faune et la flore africaine, la musique enivrante du film trouvant ici un magnifique et puissant écrin acoustique, les dialogues s'avèrent quant à eux incisifs sur l'enceinte centrale.
Scène coupée (2min19)
Cette unique séquence coupée (en 4/3) se trouvait à la fin du film. Maria découvre le corps d'André avec dans la main les passeports annonçant qu'il était sur le point de quitter l'Afrique. Rien ne nous indique le pourquoi de cette éviction.
Yaoundé 2010, "Ecrans Noirs" (12min37)
Ce petit journal réalisé par Claire Denis lors de son voyage au Cameroun à l'occasion d'un festival de cinéma, est commenté par la cinéaste en voix-off et semble avoir été filmé avec un appareil photo numérique tant la qualité se révèle médiocre et pixellisée. Il s'agit en fait du journal d'un échec puisque les conditions techniques n'ont pas été favorables pour Claire Denis pour projeter son film au festival. Ce petit documentaire un peu fouilli n'apporte finalement rien de concret et déçoit fortement.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min37) et des liens internet.