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Johnny English2 : Le retour

Le 13/10/2011 à 15:00
Par
Notre avis
4 10

Si nous ne devions retenir qu'une seule chose des multiples pensées que nous avions à la sortie de ce Johnny English 2, c'est que Leslie Nielsen nous manque cruellement. Rowan Atkinson a beau être un acteur brillant, pour vouloir marcher sur les traces du maître (25 ans après le premier Y a-t-il un flic ...?), il faut avoir autre chose à proposer que cet énième pastiche de films d'espion comme on en a déjà vu et revu une cinquantaine, parfois en pire, souvent en mieux. James Bond a évolué. Ses parodies en revanche, restent hélas toujours les mêmes ... Découvrez ci-dessous notre critique de Johnny English 2 avec Rowan Atkinson.


Critique Johnny English 2

CRITIQUE JOHNNY ENGLISH 2

 

Le film de super espion a sensiblement évolué ces dernières années. Grâce (ou à cause ?) de la saga Jason Bourne, de Casino Royale et de Quantum of Solace, les codes du genre ont drastiquement changé. Exit l'humour, la ringardise un peu cool et les méchants qui veulent dominer le monde en caressant leur chat : place au premier degré froid, aux séquences d'actions "réalistes" et à la paranoïa. Les experts en pignolage cinématographique appellent ça des films post 9/11... Why not. Dès lors, on attendait de savoir si les franchises pasticheuses du genre allaient re-calibrer leurs gimmicks pour mieux détourner ce qui fait aujourd'hui l'essence d'un film d'espionnage. Max la menace (de Peter Segal) avait donné le ton en offrant aux spectateurs un divertissement drôle mais plutôt musclé. En attendant un éventuel Austin Powers 4, on avait hâte de voir ce que Rowan Atkinson allait nous pondre avec son Johnny English Reborn, qui sur le papier voulait faire de son héros le pendant comique de l'amnésique Bourne. Hélas, force est de constater que loin de rebooster le genre de la parodie, cette suite (pas franchement attendue) ne fait que recycler des recettes déjà vues 100 fois. Pire, son héros n'apparait au final que comme un Franck Drebin du pauvre. Pour le côté Reborn, on repassera.

 

Critique Johnny English 2

 

JOHNNY PAS SI ENGLISH

Osons poser les questions qui fâchent. Comment, en 2011, est-il encore envisageable de commencer un film par une séquence où un héros, fraichement démis de ses fonctions, part s'isoler dans les alpages pour faire la paix avec lui-même, façon Rambo 3 ? Comment peut-on encore pasticher les fameuses scènes Bond-iennes de la visite du labo de Q, où un héros fait des bêtises avec des gadgets explosifs ? Comment peut-on encore penser que c'est en mettant un "side-kick" sérieux à côté d'un "main character" rigolo que l'on parviendra à créer une étincelle comique ? Bref, comment peut-on se satisfaire de cette accumulation de poncifs d'un autre âge lorsqu'on produit un film à plusieurs millions de dollars ? Les producteurs de Johnny English 2 ne se sont hélas pas posés autant de questions. Il en résulte une bobine quelconque, pas franchement mauvaise, mais qui semble avoir 20 ans de retard, où le spectateur sait avant le scénariste quel sera le prochain gag, le prochain "rebondissement". Restent les prouesses physiques et faciales de Rowan Atkinson, qui parviennent de temps à autre à faire mouche, et les sourcils de Dominic West (inoubliable Jim McNulty dans The Wire), qui jouent mieux que le reste du cast. Et sinon, la trilogie Naked Guns en Blu Ray, c'est pour quand ?

 

 





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