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La Famille Savage

Le 14/02/2008 à 11:56
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Notre avis
4 10 Sous des faux airs de film d'auteur, La Famille Savage n'est rien d'autre qu'un cahier des charges respecté à la lettre par une réalisatrice, et la sécurité de faire rentrer des dollars dans les caisses d'un studio sans trop se fouler. Le Die Hard 4 du cinéma indépendant américain en quelque sorte !

Critique La Famille Savage

Lorsqu’il y a 3 ans sortait Garden State sur tous les écrans du monde, on était loin de s’imaginer à quel point le film de Zach Braff allait bouleverser le monde du cinéma indépendant. En effet, c’est à partir de cet instant que les grands studios américains se sont rendu compte que le cinéma indie pouvait lui aussi se révéler lucratif, tout comme ils s’étaient aperçus un peu par hasard que le cinéma de genre pouvait rapporter beaucoup à partir de rien. Voilà comment fonctionne Hollywood, et comment le B devient le A. Dès lors, nous avons vu fleurir ça et là des films vendus comme étant le fleuron du cinéma indépendant américain, mais qui en fait n’étaient que de gros produits de studios. En vrac, Little Miss Sunshine, King of California, Sideways et plus récemment Juno. Et même si pour l'instant le public ne s'est pas trop plaint de la qualité globale des produits, force est d’admettre qu’au même titre que les blockbusters, les films indépendants sont aujourd’hui soumis à un dictat et à un certain nombre de règles à respecter à la lettre pour être sûr de rentrer dans un joli moule, histoire que le spectateur qui a trouvé la petite fille dans Little Miss Sunshine "trop mimi" ne soit pas trop déboussolé.

Et c’est donc dans ce moule que se fond parfaitement La Famille Savage. Produit par Fox Searchlight, le nouveau film de Tamara Jenkins ne nous épargne aucun cliché et nous ressort les mêmes poncifs déjà vus et revus dans tous les films indés depuis 25 ans.

 

Les héros : deux bobos écrivains à moitié ratés à moitié dépressifs, incapables de trouver l’amour et s'auto-infligeant une vie anormalement compliquée. L’élément déclencheur de l’intrigue : un papa qui perd la boule et qui écrit sur les murs de sa maison de retraite avec ses excréments. Le Message du film : il faut savoir croquer la vie à pleines dents et profiter des rares moments qu’on passe avec les gens qu’on aime, parce que la vie est trop courte et qu’à la fin de la vie, il y a la mort. Rajoutons à cela les passages doux-amers obligatoires, les scènes de comédies gentiment décalées mais pas trop, et la scène de pétage de plombs où Philip Seymour Hoffman hurle sur sa petite sœur Laura Linney, et vous obtenez un plat mangeable certes, mais qui manque cruellement de saveur. Si on était adapte de la mesquinerie, on serait presque tenté de dire que ça ressemble fichtrement à un film français. Ne manquent que Mathieu Amalric et la place des Vosges pour que la ressemblance ne soit troublante...

 

Critique La Famille Savage








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