Altered Carbon : la série SF de Netflix est-elle une réussite ? revue de presse
Le 02/02/2018 à 15:09Par Eric Estrada
Takeshi Kovacs est un ancien soldat et seul survivant d’un groupe de guerriers d'élite vaincus lors d’un soulèvement contre le nouvel ordre mondial. Son esprit est emprisonné "dans la glace" pendant des siècles, jusqu’à ce que Laurens Bancroft, un homme extrêmement riche et vivant depuis plusieurs siècles lui offre la chance de vivre à nouveau. En échange, Kovacs doit résoudre un meurtre ... celui de Bancroft lui-même.
Altered Carbon est l'adaptation de la saga littéraire cyberpunk du romancier britannique Richard Morgan, récompensé par le prix Philip K. Dick. Puisant allégrement chez Blade Runner pour son visuel, la série de 10 épisodes ne lésine pas sur les décors.
Bay City est impressionnante avec ses rues surpeuplées, brumeuses, sous la pluie (coucou Blade Runner), ses hologrammes géants, ses voitures volantes, ses trains à grande vitesse... Dotée d'un pitch complexe, Altered Carbon ne manque pas de bastons très musclées (Joel Kinnaman est bestial au possible), de gunfights sauvages, ni de scènes de sexe et de nudité frontale (masculine et féminine). Mais faut-il pour autant s'y intéresser ?
Voici ce qu'en pensent nos collègues.
Ceux qui aiment
Premiere : L'adaptation du grand roman "cyberpunk" de Richard Morgan est belle, enivrante... mais pas très subtile.
PureBreak : Joel Kinnaman est sans conteste la force motrice de la série. Puissant physiquement (il lui a fallu 6 mois pour se préparer au rôle), il est de plus en plus touchant au fil des épisodes. On a aussi apprécié le personnage fort et badass de Martha Higareda.
Brain Damaged : Adaptation du roman de Richard K. Morgan, Altered Carbon renoue avec une SF aussi luxueuse qu’intelligente ; comme on a rarement (voire jamais) vue sur petit écran
Le Point Pop : Assez étrangement, les références à Philip K. Dick ou à l'écrivain cyberpunk William Gibson et les emprunts à des classiques du cinéma SF ne parasitent pas la narration, mais prolongent l'effet de sidération ressenti par le héros. Et l'aspect spectaculaire de l'entreprise, les répliques qui claquent (« Mon micro-ondes est plus malin que toi ») et quelques révélations audacieuses font de l'entreprise une agréable surprise.
Ceux qui ne détestent pas
Telerama : Altered Carbon, richement produite, capable de quelques belles scènes d’action, se perd dans les méandres de son récit, enchaînant dialogues inégaux et apartés dispensables.
Numerama : Le reste, sans être calamiteux, manque de subtilité et d'intelligence. Jamais vraiment excellente, la série semble toute entière tournée vers l'ambition d'être moyenne en tout. Il n'y a qu'en matière de dialogues qu'elle est vraiment mauvaise.
Ceux qui n'aiment pas
Ecran Large (critique du pilote) : La série a beau avoir un univers très excitant et les moyens de ses ambitions, le pilote n'est qu'une douche froide d'une heure : incapable de trouver un équilibre entre introduction des personnages et introduction de l'univers, il est tellement mal joué, mal mis en images et surtout mal raconté, qu'on est très fébriles pour la suite.