Pourquoi Le Dernier loup est-il en tête du box-office en France ?

Après L’Ours (1988) et Deux Frères (2004), Jean-Jacques Annaud propose un nouveau film animalier avec Le Dernier loup. Adapté du livre Le totem du loup, qui a connu un immense succès en Asie, Le Dernier loup se déroule en 1969, pendant la révolution culturelle en Chine. Il raconte l’histoire de Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Le jeune homme aura, lui aussi, beaucoup à apprendre sur la vie dans cette contrée hostile, sur la notion de communauté, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

Deux jours après sa sortie, Le Dernier loup a déjà enregistré 80 773 entrées en France. A l’heure où les blockbusters attirent en premier l'oeil du spectateur, pourquoi le film rencontre-t-il un tel succès ? Signerait-il ici un nouveau chef-d'oeuvre de "cinéma sauvage" ? Réponse avec cette revue de presse des critiques du film Le Dernier loup, des plus positives aux plus négatives :

Ciné Club Movies : "Ce qui frappe tout d’abord, c’est la telle beauté de l’image que nous offre Jean-Jacques Annaud, amoureux de la technique et des grands espaces. La photographie, très belle, sublime chaque plan et appuie les paysages de Mongolie d’une beauté folle."

France Info : "Le film est à la fois une fable écologique, un parcours initiatique et un récit d'aventure spectaculaire […], grâce à  des images à couper le souffle, avec toute la beauté et la rudesse des steppes de Mongolie, la majesté et la sauvagerie des meutes de loups que l'on approche de très près."

Filmosphère : "Une nouvelle preuve que Jean-Jacques Annaud reste un auteur à part, humble artisan d’un cinéma populaire d’une ambition folle et metteur en scène d’exception…"

Première : "Le Dernier loup ne manque pas d’ambition humaniste et de souffle romanesque. Il n’est pas idiot de le rapprocher de "Danse avec les loups" avec lequel il dialogue vingt-cinq ans plus tard."

"Une formidable invitation au voyage"

Télé Loisirs : "Jean-Jacques Annaud mêle brillamment fable animalière, quête spirituelle et charge politique dans un film d’une ampleur romanesque et d’une puissance visuelle sidérantes."

Télérama : "La mise en scène d'Annaud a du souffle, notamment lors d'impressionnantes scènes d'attaques de troupeaux et de poursuites nocturnes."

A voir à Lire : "S’il ne parvient pas à la force naturaliste de L’Ours, Le Dernier loup est nettement supérieur à Deux Frères. C’est même peut-être le meilleur film de Jean-Jacques Annaud depuis Sept ans au Tibet."

Mondociné : "Jean-Jacques Annaud avait bien besoin d’un grand long-métrage redorant son blason et rappelant le cinéaste qu’il a été. […] A cheval entre la fresque humaniste et écologiste, Le Dernier Loup est une œuvre impressionnante réinstallant le père du Nom de la Rose sur le trône qu’il occupait jadis…"

My Screens : "Le Dernier Loup est une formidable invitation au voyage, à la découverte d’une autre civilisation mais aussi de notre propre humanité…"

"L'histoire nous laisse sur notre faim"

L’Express : "Jean-Jacques Annaud illustre des cartes postales et abuse de ralentis pour souligner les moments de bravoure. Son nouveau long-métrage est évidemment mieux que l'inénarrable Sa Majesté Minor, mais reste très en deçà de ce qu'Annaud est capable de faire."

Le Blog du Cinéma : "Le Dernier loup est un film solide, qui n’est malheureusement pas le grand comeback d’Annaud qu’on aurait pu attendre. Et ce n’est pas la très agréable bande-originale de James Horner - chose de plus en plus rare -, ni la force visuelle du film, et encore moins la qualité des interprètes qui viendront sauver le film de cette triste constatation."

Le Parisien : "L'histoire nous laisse sur notre faim. Trop contemplative, pas suffisamment incarnée. On peine à s'attacher aux personnages, comme à l'histoire d'amour à peine esquissée entre le héros et une jeune Mongole."