Brightburn : : le Evil Superman produit par James Gunn éclabousse DC - critique

(critique publiée le 26 juin 2019)

Depuis sa première apparition en 1938, Superman est devenu l’un des personnages de fiction les plus célèbres du monde. Qui ne connaît pas l’histoire de cet enfant tombé du ciel aux pouvoirs incroyables ? Elle a été racontée dans des bandes-dessinées, des livres, des séries, des dessins animés et une dizaine de long-métrages.

Dans le monde des comics, il n’est pas rare de réinventer les mythes, notamment au cours de numéros spéciaux baptisés “What if?”, tels que “Et si c’était en Russie que la capsule de Superman avait atterri ?” avec l’album “Superman Red Son” qui nous présentait un Superman communiste.

Au cinéma, ce genre d’exercice est moins courant. Lorsque Brightburn a été produit, James Gunn était en pleine disgrâce.

L’enfant prodige de Troma et Marvel était devenu personna non grata, et avait été viré comme un malpropre des Gardiens de la Galaxie Vol. 3. On imagine que ça a dû jouer un certain rôle alors que Brightburn était en tournage. Si la thune n’était certainement pas au rendez-vous, la rage et l’envie de détruire un mythe de la pop culture étaient bien de la partie.

En résulte un film efficace et généreux, qui compense son faible budget par un rythme soutenu, des plans très gores (on parie que certains d’entre eux en traumatiseront plus d’un) et ne perd pas son temps à nous raconter ce que l’on sait déjà (la scène du crash de “Superman” est expédiée, et cela n’est pas plus mal), préférant nous offrir de l’inédit.

La réalisation, sans fulgurance, en demeure pour le moins efficace, et on salue le choix des comédiens principaux, pour la plupart issus de séries cultes (The Office, Breaking Bad).

Nous sommes entrés dans le film avec curiosité, on en est ressorti avec la banane. Si “Man of Steel” vous a gonflé, si vous avez toujours préféré les méchants aux gentils, et si vous êtes amateurs de gore et fans de “La Malédiction”, Brightburn devrait vous faire passer un excellent moment.