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Captain America 4 : Le MCU a-t-il encore des choses à raconter ? - notre critique Red Hulk

Le 12/02/2025 à 10:32
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Notre avis
6 10 Et c’est ça que je retiendrai de ce Captain America 4, il y a une vraie sincérité, à la fois dans cette envie de renouer avec les bons films du MCU du passé, mais aussi cette motivation de bien faire, avec certes les moyens du bord, moins explosif que pouvaient l’être un Steve Rogers super puissant, mais on passe quand même un bon moment. Il y a pas mal de choses à redire, des choses qu’on aurait pu améliorer, mais au moins, en 2h, le film a le mérite d’être bien rythmé et de ne pas se payer la tête du spectateur comme ce fut le cas avec d’autres péloches comme Ant-Man 3, Thor Love & Thunder et The Marvels. Allez, on oublie ces ratés et on va de l’avant, parce qu’avec les 4 Fantastiques et Galactus et les X-Men, il y a encore de belles choses à raconter dans le MCU. En tout cas, moi j’y crois !

Marvel Entertainment

 

Je ne vous apprends rien, le MCU est aujourd’hui dans une position inconfortable. Depuis la fin de l’ère Thanos, le départ de ces principales têtes d’affiche, et l’arrivée de Disney+ qui a obligé Kevin Feige et ses équipes à produire des films et des séries de manière industrielle, c’est un peu la débandade du côté du Marvel Cinematic Universe. Baisse d’intérêt, films qui se plantent au box office, séries ghostées par les fans même les plus inconditionnels, il y a quand même un gros caillou qui est venu se coincer dans les rouages d’une mécanique jusqu’alors bien huilée. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, 5-6 ans à peine, Marvel Studios avait réussi à bâtir un empire inébranlable, générant des milliards de dollars au box office, faisant jalouser certains cinéastes, même les plus grands, obligés de cracher dessus pour se faire valoir. C’était le prime du MCU, ce moment où Kevin Feige marchait sur l’eau. Mais ça, c’était avant. Avant la super-héros fatigue, avant certaines décisions fort discutables et avant que Disney ne pense que le streaming serait plus rémunérateur que le cinéma. On a quand même eu quelques sursauts et belles surprises telles que Shang-Chi, Dr Strange in the Multiverse of Madness, Les Gardiens de la Galaxie 3 et bien sûr le dernier en date Deadpool & Wolverine, mais rien de bien concret pour relancer le train de la hype et amorcer un nouvel arc qui puisse fidéliser les anciens comme autrefois. Mais ce Captain America 4 marque la fin de la Phase 5 du MCU et l’envie de repartir sur de bonnes bases avec la Phase 6 et les 4 Fantastiques qui vont lancer de nouveaux vrais enjeux. Faut-il pour autant foncer tête baissée dans les salles obscures ? C’est ce qu’on va voir ensemble…
 
Captain America Brave New World est loin d’être un projet simple, car il a plusieurs objectifs à remplir, et tout caser dans un film de 2h de temps, c’est presque mission impossible. Mais en sortant de la projection, il se dégage quand même une note plutôt positive, celle de se dire que le MCU a repris des couleurs et que surtout, il ne s’est pas foutu de notre gueule, comme ce fut le cas avec Ant-Man 3, Thor Love & Thunder et The Marvels. Le film n’arrive peut-être pas à remplir tous ses objectifs, mais il y a cette envie de faire plaisir qui est assez palpable et c’est ça qu’il faut retenir.

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Première chose à retenir dans cette envie de renouer avec les bons éléments du passé, c’est l’approche géopolitique qui est insufflée dans ce film, comme un écho au Captain America Winter Soldier de 2014, considéré à juste titre comme l’un des meilleurs films du MCU. Et c’était évidemment la meilleure approche à avoir quand on a un super-héros qui n’est pas un super-héros dans le sens strict du terme. Sam Wilson n’est pas Steve Rogers, c’est même appuyé dans le film, parce qu’il a refusé de s’injecter le sérum du Super Soldat. Du coup, il doit juste composer avec ses aptitudes physiques classiques et ses outils qu’il a à disposition. C’était déjà le cas en 2021 avec la série Faucon et le Soldat de l’Hiver, ça l’est toujours dans ce Brave New World, sauf que la menace a pris une toute autre dimension. Parce que autant les Flag-Smashers dans la série, c’était quelque chose de gérable, autant se fritter à Red Hulk, c’est un autre délire. Et c’est peut-être sur ce point-là que Captain America 4 risque de faire jaser. Comment un mec ordinaire comme Sam Wilson peut-il faire face à une brute épaisse qu’est devenu le général Ross une fois transformé en Hulk rouge ? Je ne vais évidemment pas vous spoiler la séquence, mais il est certain que les débats seront houleux sur les réseaux sociaux à ce sujet.

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CAP ET DES PETS

Mais Red Hulk n’est pas le seul adversaire de notre Captain America volant, il y a deux autres menaces : Sidewinder, leader de la Serpent Society joué par Giancarlo Esposito et Samuel Sterns, plus connu sous le nom de The Leader et qui revient dans le MCU après 15 ans d’absence. C’était le méchant secondaire du film L’Incroyable Hulk réalisé par Louis Leterrier, une époque où le MCU n’était pas vraiment encore lancé, mais Tim Blake Nelson a évidemment accepté de reprendre le rôle. D’ailleurs, je vous conseille de revoir le film de Louis Leterrier, parce que ce Captain America 4 peut-être considéré comme étant une suite au Hulk de Louis Leterrier, ou du moins, c’est la première fois que le MCU intronise officiellement le film en son sein, au point où vous aurez quelques surprises, mais je n’en dis pas plus.

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En fait, il est là le principal problème de ce Captain America 4, c’est d’avoir multiplié les menaces et les méchants, si bien qu’il est difficile de leur accorder toute l’attention qu’il mériterait. Et c’est dommage parce qu’il y avait quelque chose à faire avec Sidewinder, le méchant joué par  Giancarlo Esposito qui est très convaincant, même si on peut lui reprocher de faire du Giancarlo Esposito, c’est-à-dire l’acteur cantonné à jouer les bad guys à la Gus Fring de Breaking Bad. Tim Blake Nelson en revanche est plus en retrait, à cause surtout de l’écriture de son personnage qui passe son temps à cacher son existence et son look surtout, avant de devenir le méchant qui pope d’un lieu à un autre comme par magie. Ça, c’est relou. Reste alors Harrison Ford en Général Ross slash Red Hulk, qui est sans doute l’acteur qui m’a le plus surpris. Il est investi par son rôle, par son personnage et ça se voit à l’écran et ça fait plaisir. Il n’a pas uniquement pris son chèque et fait le strict nécessaire, on sent vraiment qu’il a pris du plaisir à endosser le rôle. C’est évidemment lui l’antagoniste premier, mais je pense que Marvel aurait pu aller encore plus loin, notamment la scène de baston finale, qui est certes satisfaisante, mais malheureusement trop courte.

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ROUGE DE HONTE

Et il y a une raison qui fait sens au fait que le combat entre Captain America et Red Hulk soit écourté, c’est que ça coûte cher de faire des scènes de baston avec Hulk. Et pour le coup, je trouve qu’elles sont réussies. On retrouve le Hulk qui a malheureusement disparu du MCU depuis bien trop longtemps. Le perso a été nerf à mort avec Smart Hulk et plus jamais on a retrouvé sa puissance d’antan. Et bien, c’est le cas avec Red Hulk qui pulvérise vraiment tout sur son passage, et ça fait du bien, d’autant qu’on sent que tout le pognon est parti dans la modélisation de Harrison Ford en Red Hulk. Le perso est vraiment réussi, très bien modélisé, au point où Marvel n’hésite pas à faire des gros plans dessus. Le seul truc qui tâche, ce sont les décors, notamment cette zone de combat sous les cerisiers en fleur qu’on avait déjà vue dans les nombreux trailers. C’était moche dans les bandes annonces, c’est toujours affreux à regarder dans le film final. L’éclairage, le composting, le rendu, c’est vraiment très moche et c’est à ni rien comprendre d’avoir un déséquilibre aussi important entre un Red Hulk archi bien foutu et des environnements aussi dégueulasses.

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Passé ce désagrément qui est quand même important, Captain America 4 propose globalement des scènes de combat satisfaisantes, et j’ai aussi beaucoup apprécié toute la séquence avec les avions de chasse avec en toile de fond ce Titan apparu dans l’Océan Indien et qu’on n’avait pas vu depuis Les Eternels. Là aussi, Marvel Studios a mis du temps à lui trouver un intérêt dans le MCU et c’est chose faite, c’est lui qui donne naissance à l’adamantium, un matériau encore plus puissant que le vibranium et qui permet du coup à Marvel d’introduire doucement mais sûrement les X-Men, notamment le perso de Wolverine. D’ailleurs, il s’agira d’un nouvel acteur pour reprendre le rôle c’est sûr, car ne vous méprenez pas, ce n’est pas Hugh Jackman qui va rempiler pour les 10 prochaines années. Deadpol et Wolverine, c’était juste pour s’amuser, pour le fun et faire plaisir à Ryan Reynold, mais le vrai nouveau Logan du MCU, celui qui finira par travailler avec les Avengers, ce ne sera jamais Hugh Jackman, soyez en sûr… Pour en revenir à la séquence de voltige avec les avions de chasse, on peut y voir aussi un clin d’oeil à Top Gun Maverick, avec notamment une séquence qui fait clairement référence au film avec Tom Cruise, mais de manière globale, en faisant de Cap et du nouveau Faucon des avions de chasse en eux-même, ça apporte une autre dynamique. C’est très cool.

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UNDER PRESSURE

De toutes les façons, Anthony Mackie s’en sort bien dans son nouveau rôle de Captain America, ce qui n’était pas gagné. Personnellement, je n’ai jamais trouvé l’acteur très performant, pour moi, je l’ai toujours considéré comme un acteur de seconde zone, pas le même bankable capable de faire venir des gens au cinéma rien que par son nom, mais on sent une vraie sincérité dans son jeu. Il y a d’ailleurs une analogie entre ce qu’il représente dans le film, ce relais entre Chris Evans et le personnage de Captain America. C’est exactement ce qu’il est en train de vivre IRL, cette pression de reprendre le rôle, lui qui a toujours été en retrait, qui n’a pas forcément les épaules ni le charisme, et c’est d’ailleurs souvent répété dans le film. Mais in fine, il s’en sort plutôt bien, tout comme Joaquin Torres, le nouveau Faucon, joué par Danny Ramirez, qui est un sidekick vraiment cool à suivre. Il y a une bonne dynamique entre les deux personnages et les deux comédiens qui se ressent à l’écran. Et c’est ça que je retiendrai de ce Captain America 4, il y a une vraie sincérité, à la fois dans cette envie de renouer avec les bons films du MCU du passé, mais aussi cette motivation de bien faire, avec certes les moyens du bord, moins explosif que pouvaient l’être un Steve Rogers super puissant, mais on passe quand même un bon moment. Il y a pas mal de choses à redire, des choses qu’on aurait pu améliorer, mais au moins, en 2h, le film a le mérite d’être bien rythmé et de ne pas se payer la tête du spectateur comme ce fut le cas avec d’autres péloches comme Ant-Man 3, Thor Love & Thunder et The Marvels. Allez, on oublie ces ratés et on va de l’avant, parce qu’avec les 4 Fantastiques et Galactus et les X-Men, il y a encore de belles choses à raconter dans le MCU. En tout cas, moi j’y crois !

Maxime Chao (JeuxActu)



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