Captain Marvel : un premier aperçu encourageant de ce que nous réserve la phase 4 du MCU - critique
Le 07/03/2019 à 10:11Par La Rédaction
Le film Captain Marvel n’avait pas le droit à l’erreur. Premier film Marvel centré sur un
personnage féminin, le long métrage devait également nous convaincre que Carol Danvers serait de taille à venir en aide à nos bons vieux Avengers dans leur combat contre Thanos, voire de prendre leur relève dans un avenir proche. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mission est plutôt réussie ! Sans rien spoiler, on vous explique pourquoi.
Après un prologue qui déroutera peut-être ceux qui sont peu familiers de la partie cosmique de l’univers créé par Stan Lee, on arrive très vite dans l’époque dans laquelle se situe le film : les 90’s. Et on ne va pas se mentir : c’est un gros kif !
Entre un Samuel L. Jackson rajeuni de 20 ans de manière réussie, une B.O. avec des groupes tels que No Doubt ou Nirvana, et plusieurs clins d’œils discrets mais efficaces au quotidien de l’époque, le film plongera les plus de 20 ans dans un doux sentiment de nostalgie. Mais qu’en est-il de ceux qui s’en fichent de l’époque de Dance Machine et qui veulent du neuf ? Ils seront servis !
Carol Danvers est à bien des égards une héroïne comme nous n’en avons encore jamais connu au cinéma. Profondément humaine et d’une puissance encore jamais vue, il y a fort à parier qu’elle prenne la place d’un Captain America dans les futurs films Marvel. On s’attache très rapidement au personnage, grâce au talent de Brie Larson mais aussi à un scénario qui nous dévoile progressivement la profondeur et le background du personnage.
Côté réalisation, le job est fait correctement. On ne criera pas au génie, mais les scènes d’action ont le mérite d’être très lisibles, à défaut d’être particulièrement inspirées. Le film emprunte consciemment ou non à beaucoup de films des années 80, 90 et 2000, à l’image d’une séquence de course-poursuite entre engins volants qui évoque furieusement celle qui opposait Will Smith à l’un des aliens d’Independance Day en 1996.
Mais les séquences qui sont les plus réussies se situent dans les toutes dernières minutes du film, avec un climax qui révèle tout le potentiel de Captain Marvel dans un enchaînement de scènes de castagne particulièrement efficaces qui ne sont pas sans rappeler les prouesses visuelles d’un Dragon Ball Super: Broly. On jurerait avoir vu Carol Danvers se transformer en Super Saiyan !
Terminons sur un bémol qui n’en est pas vraiment un. Il y a énormément d’humour dans Captain Marvel, parfois un peu trop. Et c’est souvent la faute de quelqu’un que nous n’attendions pas sur ce terrain là : Nick Fury. C’est simple : celui qu’on percevait jusque là comme un personnage sombre et mystérieux, œuvrant dans l’ombre des Avengers, est ici réduit au rang de sidekick comique de l’héroïne, dans une aventure qui prend parfois l’allure d’un buddy movie.
Mais le fait est l’alchimie entre les deux personnages est telle qu’on pardonne rapidement au film son excès de potacherie et qu’on se souvient alors d’une chose importante : les super héros Marvel n’ont jamais appartenu aux adultes. Et c’est justement là que Captain Marvel réussit le mieux sa mission : faire le lien entre plusieurs générations de spectateurs en offrant un bon gros blockbuster familial qui plaira autant aux petits qu’aux grands enfants un brin exigeant que nous sommes devenus. Probablement un futur classique, et un bon présage concernant l’avenir du MCU !
par Pierre Champleboux