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Doomsday

Le 25/03/2008 à 10:20
Par
Notre avis
4 10

Doomsday, c'est quelque chose ! On ne sait pas vraiment quoi parce que c'est exactement le genre de film qu'on a surtout l'impression de découvrir aujourd'hui en vidéo alors qu'il date de quelques années mais l'expérience est loin d'être inintéressante. Imaginez un peu : un postulat de film de zombies anglais (façon 28 semaines plus tard, donc) où New York 1997 croiserait la route d'Aliens et Mad Max avant d'aller faire un tour du côté de chez Gladiator. Une espèce de gros machin fourre-tout confirmant l'amour de Neil Marshall pour la série Z classieuse franchement bancal mais assez rigolo. Délire has been ou nanar ? Un peu les deux...


Critique Doomsday

C'est confirmé, ce mec là a une patte. Une grosse pattoune pas très fine en tout cas qui relie aisément entre elles les œuvres de son étrange biographie. Celle d'un type amoureux du cinéma de genre, bien décidé à se lâcher comme un gosse toujours aussi amoureux de ses classiques et qui mélange d'une façon bordélique tout ce qu'il aime. Le résultat prête souvent à rire au lieu d'effrayer (entre les Spices Girls VS Cavemen de The Descent et le mec qui s'embroche tout seul sur une branche dans Dog Soldier, on est servi) mais bâtit sans mal un univers aussi fauché que divertissant. Doomsday demeure exactement dans cette même lignée, avec un gros budget en plus et envoie valinguer dans un mixer toutes ces petites choses qui semblent l'avoir excité dans les années 80. Alors forcément y'a du bon, mais y'a aussi du franchement moins bon. Comme dans ses deux opus précédents...

 


Critique Critique Doomsday

 

 

Doomsday est donc un peu ravagé du bulbe. D'abord parce qu'il dépeint un future simili apocalyptique dont on n'avait plus entendu parlé depuis au moins 25 ans (mettez des gens en quarantaine aujourd'hui, en 2035 ce seront des punks hardcore accros à la techno Bontempi) mais aussi parce que, dans une optique de passer d'un extrême à l'autre, si l'Ecosse ne ressemble pas à Snake Plissken Land, on bascule soudainement dans le médiéval pur. Une liberté un peu too much à mi parcours du film, en plus de ridiculiser le pauvre Malcolm McDowell. Un écart franchement louche qui casse le rythme, d'autant plus dommage parce que dans le genre relent des 80's, ça fonctionnait très bien au 20ème degré. Avec son histoire bateau de commando envoyé en zone mortelle pour trouver le remède qui sauvera le reste du monde, on a tout de même droit à des types super armés qui shootent les punks en question, des chevaliers sur leur monture et qui explosent joyeusement de la chair à canon... parce qu'en plus ça dessoude sévère sans nous épargner le moindre détail.

 


Critique Critique Doomsday

 

 

Que dire et que faire donc de cette chose qui s'approche étrangement de l'ovni, si ce n'est d'aller le voir pour pouvoir prétendre, lorsque ce sera devenu culte dans une décennie ou deux, que vous y étiez. D'autant plus que, si l'écart façon Sacré Graal involontaire pourrit sérieusement l'entreprise, le bonhomme se fait méchamment plaisir dans sa poursuite en voiture finale tout bonnement hallucinante. Les types sautent de partout, finissent en charpie, se lancent des scies circulaires, gueulent comme des veaux, se battent agrippés sur une portière ouverte, se décapitent à qui mieux mieux, le tout à 200 à l'heure sur fond de Franky Goes To Hollywood. Le genre de machin fou qu'il faut avoir vu sur grand écran en tout cas, qui rattrape les grosses lacunes précédentes et qui empêche surtout Doomsday de vouvoyer les productions Uwe Boll... Fendard, comme beaucoup de machins anodins.








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