Evil Dead Rise : un déluge de gore vraiment vraiment fun - critique groovy !
Le 20/04/2023 à 08:54Par Olivier Portnoi
Fini les cabanes au fond des bois. Evil Dead devient urbain. C’est après un tremblement de terre dans le sous sol d’un immeuble en voie de destruction à Los Angeles que le livre des morts tombe entre les mains du fils d’Ellie, une mère célibataire et tatoueuse (Alyssa Sutherland) qui tente tant bien que mal de subvenir aux besoin de ses trois enfants. Sa soeur Beth (Lily Sullivan), roadie pour des groupes en tournée, débarque le jour où les forces du mal se déchaînent à nouveau et cherchent à transformer les humains en suppôt de Satan.
Tronçonneuse, ciseaux, râpe à fromage et divers ustensiles de cuisine, ascenseur, hachoir géant, 'boomstick', Evil Dead Rise ne ménage ni le gore, ni les vomissements, ni les possessions démoniaques ou encore les déluges d’hémoglobine (près de 6500 lites de sang auraient été utilisés).
Au premier degré tranchant et véner de Fede Alvarez, l’irlandais Lee Cronin ajoute du burlesque à son Evil Dead se rapprochant ainsi des délires cartoonesques et grand-guignol de Sam Raimi (qui produit en compagnie de Bruce "Ash" Campbell). Ses Deadites sont aussi sadiques que dotés d’humour pervers.
Evil Dead Rise parvient à la fois à rendre hommage au cinéma de Sam Raimi, à réinterpréter les codes de la saga avec jugeotte tout en insufflant un brin de modernisme.
Le film utilise avec inventivité le huit clos de l’immeuble (l'excellente idée de l'oeilleton sans oublier la scène de l'ascenseur hommage au Shining de Kubrick) et surprend en n'épargnant aucun de ses personnages (pas même les enfants).
S’il est tout de même moins viscéral (et moins sadique) que le Evil Dead 2013 faute à un scénario qui mouline par moment, Evil Dead Rise fonctionne à pleine régime et se révèle généreux.
Après une intro old school et choc, Lee Cronin bâtit son film comme une montage russe jusqu’à un final quasi orgiaque riche en tripailles, décapitations et démembrements que Bruce Campbell ne manquera pas de décrire comme étant "groovy bavy !".
Evil Dead n'a pas fini de faire fantasmer les fans d'horreur craspec. Sur grand écran, c'est franchement jouissif.