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Furiosa : George Miller nous offre le meilleur de Mad Max - notre critique sans spoiler

Le 15/05/2024 à 21:28
Par
Notre avis
9 10

À bientôt 80 ans, George Miller s’est une nouvelle fois surpassé. Furiosa : une saga Mad Max est une énorme claque cinématographique. On a pris un pied monumental devant cette fresque épique, qui puise dans les 4 films qui l’ont précédé pour nous offrir ce qui est incontestablement l’opus le plus ambitieux de la saga. Sur une trame similaire à celle du premier volet, George Miller nous offre une quête de vengeance effrénée en plein Wasteland. On y retrouve le rythme de Fury Road, la beauté d’Au-Delà du Dôme du Tonnerre et l’influence Métal Hurlant de Mad Max 2 : Le Défi, réunis dans un long-métrage épique de 2h30. Si certains effets en CGI sonnent parfois un peu faux, et que l’aspect très numérique de l’ensemble lui donne parfois des airs de Sucker Punch ou de Sin City, on lui pardonne bien vite ses minuscules défauts pour se rendre à l’évidence : on vient de voir ce qui est peut-être le meilleur chapitre de cette histoire débutée il y a maintenant plus de 40 ans.


Mad Max : Fury Road

 

Depuis 1982, les films de la franchise Mad Max se suivent… et ne se ressemblent pas. Le premier film nous a introduit à l’ultra violence d’un monde à la dérive. Le deuxième nous a montré à quel point les hommes étaient capables de tout ravager, en nous faisant offrant le maître étalon des films post-apocalyptiques.

 

Le troisième a insufflé une touche d’espoir à cet univers, nous invitant à découvrir qu’au milieu du chaos pouvait naître quelque chose de beau. Fury Road a injecté une dose d’adrénaline à la saga, en prenant la forme d’une course poursuite presque ininterrompue, tout en développant les idées mises en avant dans les précédents films.

 

Furiosa ouvre une nouvelle page du grand livre de Mad Max. Difficile de ne pas être séduit quand on a vu et aimé les 4 autres films : on y retrouve un peu de chacun d’entre eux. La trame du premier, le rythme du quatrième, l’exploration des terres dévastées du deuxième, et même un peu de l’espoir du troisième.

 

Mad Max : Fury Road

 

Pourtant, on ne ressent pas de sentiment de déjà vu : on a plutôt l’impression de (re)découvrir cet univers sous un nouveau jour, tout en restant en terrain connu. Dans Furiosa, Miller réunit tout les ingrédients qui ont fait le succès de Mad Max pour nous raconter une toute nouvelle histoire, captivante de bout en bout.

 

Et ça fait du bien. Car si Fury Road était extrêmement jouissif et abouti visuellement, son histoire pouvait quasiment être résumée en une phrase. On était plutôt dans l’expérience visuelle et sensorielle que dans le récit, et si c’était loin d’être désagréable, on regrettait quelque peu de ne pas voir George Miller y déployer ses talents de conteur qui nous avaient fait vibrer d’une toute autre manière par le passé.

 

L’histoire de Furiosa est riche, et nous donne à nouveau l’impression de feuilleter une bande-dessinée dénichée dans un carton oublié au fin fond d’un grenier depuis les années 80.

 

Mad Max : Fury Road

 

D’ailleurs, visuellement, c’est certainement l’opus qui se rapproche le plus de l’esthétisme comic book : les couleurs sont vives et chaque plan ressemble à une nouvelle case de BD. 

 

Comme un dessinateur ou un peintre en pleine effervescence créative, George Miller nous balance à la tronche des explosions colorées, plonge brusquement ses personnages dans une obscurité bleutée ou bien dans les teintes orangées d’un désert au crépuscule.

 

Et comme dans les meilleurs comic books, le rythme et la narration sont incroyablement maîtrisés, et les images sont systématiquement splendides, y compris lorsqu’il s’agit de montrer des plans bien crades.

 

Les personnages secondaires sont volontairement grotesques et clichés, comme  dans les pages de Métal Hurlant, mais suffisamment bien écrits et gérés pour ne jamais sombrer dans la caricature nanardesque. Tout est réussi… ou presque.


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Mad Max au pays des CGI

On aimerait dire que tout est parfait dans Furiosa, tant on a pris une énorme patate en pleine tronche en le découvrant. Mais il y a un point qui nous a parfois sorti du film : son côté très numérique et certains effets un peu ratés.

 

Comme on le disait, le film a un côté très BD, et ce n’est pas pour nous déplaire. Mais il sonne malheureusement parfois un peu factice. Pas souvent, mais suffisamment pour qu’on le note.

 

Dans l’une des premières séquences, on peut notamment très facilement identifier qu’une comédienne a été remplacée par une doublure numérique pour grimper sur un cheval qui passe à côté d’elle au galop. Ce n’est pas dramatique, mais c’est un peu dommage, d’autant que plusieurs fois dans Furiosa, on remarque d’autres pétouilles en CGI… qui font clairement CGI.

 

Mad Max : Fury Road

 

Qu’il s’agisse de doublures numériques, d’arrières plans générés par ordinateur ou d’effets de mouvements de caméras artificiels, ces légers défauts nous ont, par moments, extirpé de l’immersion totale dans laquelle Miller nous avait plongé et on aurait préféré vivre l’expérience de bout en bout en oubliant qu’on était dans une salle de cinéma.

 

Mais soyons clairs : ces légers défauts ne nous ont pas pour autant fait bouder notre plaisir. On est sortis de la projection avec un immense sourire et une seule envie en tête : revoir ce film au plus vite. 

 

Furiosa : une saga Mad Max est une merveille pour les fans de la franchise, dont il est de loin l’opus le plus riche à ce jour.

 Mad Max : Fury Road

 

Mad Max : Fury Road

 

Mad Max : Fury Road






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