Les Aristochats
Le 17/03/2007 à 16:14Par Sabrina Piazzi
Après avoir signé Les 101 Dalmatiens (1961), Merlin l'enchanteur (1964) et Le Livre de la jungle (1967), le réalisateur Wolfgang Reitherman réalise en 1970 l'un des derniers grands classiques du studio Disney, Les Aristochats. Il s'agit aussi du premier film sorti à ne pas avoir été supervisé par Walt Disney puisque le créateur s'en est allé en 1966. Chose rare pour le studio, l'histoire n'est pas tirée d'un conte mais bel et bien d'une histoire originale.
En le revoyant, une chose est certaine c'est que le film n'a pas pris une seule ride et les trois générations de spectateurs qui le connaissent vous diront sans doute la même chose, que le film n'a pas vieilli. La chanson du générique d'ouverture interprétée par Maurice Chevalier est tout simplement magique et apporte d'emblée le ton au film : Les Aristochats plait à tout le monde, petits et grands et encore plus aux amoureux de ces peluches de poils. Le film parvient à réunir tous les ingrédients d'un chef d'œuvre comme en savait les faire le studio : un soin particulier apporté aux décors (on découvre le Paris de 1910), aux dessins délicats surtout concernant les personnages humains, au choix des couleurs, et aussi aux expressions des chats et de toute la ribambelle d'animaux présents dans le film : chiens, oies, etc...
L'histoire est entrecoupée de quatre chansons qui s'intègrent parfaitement au film, sans jamais plomber son rythme, au contraire elles insufflent un humour moderne et une belle harmonie. On se prend à swinguer avec les Scat Cats, ce groupe de chats dingos et fous de jazz menant une existence bohème sous les toits de Paris. Le film rend justement hommage au Paris de la Belle Epoque, romantique et poétique, à la musique jazz, au swing. Il s'agit sans doute de l'une des plus belles productions Disney, tendre et drôle. Un chef d'oeuvre incontournable qui n'est pas sans rappeler La Belle et le clochard.