On est en 2029. Logan, alias Wolverine, est mal en point, usé, abîmé, aigri et alcoolique. Son organisme de mutant ne parvient pas à le guérir du mal qui le ronge. Son corps est un véritable champ de bataille scarifié par les blessures. Circulant désormais sous son nom de naissance, James Howlett, l'ex X-Men fait profil bas en étant chauffeur de limousine au Texas. Depuis plusieurs années, les mutants ont disparu.

 

 

Avec l'aide du mutant Caliban, il s'occupe de Charles-Xavier devenu un vieillard presque sénile. Son cerveau surpuissant désormais incontrôlable n'en est que plus dangereux. Wolverine espère mettre rapidement assez d'argent de côté pour s'enfuir en mer avec ses deux compagnons et vivre en sécurité jusqu'à la fin de ses jours. L'ère des mutants est révolue. Mais son chemin va croiser celui de la jeune mexicaine Laura aka X-23, la première mutante à faire surface depuis des années. Il va alors se retrouver face à une redoutable milice chasseuse de mutants.

 

 

Entre le western post apocalyptique et le road-trip bourrin, Logan réussit son pari. Hugh Jackman a la rage au ventre et donne tout ce qu'il a, Patrick Stewart est surprenant en professeur X en fin de vie et la jeune Daphne Keen Fernández dans la peau de X-23 est une vraie révélation.

Logan est le Gran Torino de Jackman. On pense parfois même à Mad Max 3 (en réussi on vous rassure) et aux enfants sauvages de Peter Pan. Comme Mel Gibson, Hugh Jackman se retrouve à défendre des enfants rejetés et perdus alors qu'il est plus asocial que jamais.

 

Avant chaque sortie de nouveau Marvel ou DC Comics, les réactions aux premières projections organisées aux Etats-Unis sont toujours dithyrambiques et nous promettent le film de super-héros de la décennie pour qu'au final on soit souvent déçu. Ce fut le cas l'année dernière pour BvS et Suicide Squad.

 

Logan est l'exception qui confirme la règle. Précédé d'un buzz plus que positif, ce troisième Wolverine est une réussite. James Mangold offre enfin au mutant griffu le film qu'il méritait. Un baroud d'honneur intense, désespéré et crépusculaire.

 

Logan ne révolutionnera pas le concept de super-héros mais il offre une incroyable fraîcheur à un genre qui se mord la queue et qui visiblement ne sait plus comment finir ses films sans détruire une mégapole et ouvrir une brèche vers le ciel ou dans la terre (ce fut encore le cas pour Doctor Strange, Suicide Squad, Batman V Superman).

 

 

Tout n'est pas parfait néanmoins dans Logan. On pourra regretter quelques méchants un peu caricaturaux (mais qui font le job) et un trop plein d'action (visiblement Mangold et Jackman ont voulu mettre autant de scènes épiques que possible).

 

Il manque aussi ce petit supplément d'âme pour que de blockbuster réussi, Logan devienne un grand film. Mais il est hors de question de bouder notre plaisir devant cette cavalcade si jouissive et sanguinaire.

 

Merci Hugh Jackman.