Mayday : une série B patate dans ta tronche entre survival et commando - critique Gerard Butler
Le 25/01/2023 à 14:59Par Olivier Portnoi
On ne va pas le cacher, à Filmsactu, on aime bien Gégé. Certes Gégé ne fait pas que des bons films (il en signe même des très mauvais, coucou Geostorm), mais son côté working class bourrin nous émeut :). Et bizarrement, un peu comme avec Liam Neeson, on se retrouve dans la salle à chaque fois.
Alors quand on a appris que Jean-François Richet (Mesrine, Blood Father, l'Empereur de Paris) réalisait le nouveau film de l'écossais à qui il ne faut pas chercher des crosses, on a jubilé d'avance !
Le résultat est à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer. Mayday est une série B percutante, badass, violente et sacrément divertissante. En somme le meilleur film de Gerard Butler depuis longtemps. A placer dans le Top 3 de sa carrière.
L'histoire :
De l'action qui prend aux tripes
Mayday, c'est l'anti Fast and Furious. Pas de CGI impossible, Richet filme au plus près ses acteurs et ses scènes d'action. La sueur, l'effort, la souffrance, transpirent à l'écran.
Et quand Gerard Butler se retrouve en plein corps à corps sauvage avec un assaillant, le résultat est viscéral et prend aux tripes. On pense plus à Jason Bourne qu'aux patates molles de Vin Diesel. Ici, le cinéma claque, ne cherche pas l'excès débile permis par le numérique et embrasse l'action old school qui laisse des bleus à la machoîre avec des chorégraphies réglées au millimètre.
On sent Jean-François Richet prendre autant de plaisir dans cette cavalcade explosive que son acteur star. Le réalisateur joue avec la tension (notamment dans une première partie 'crash d'avion' aussi sobre que prenante).
Et quand ça sort les gros flingues pour faire péter les têtes comme des pastèques, on a envie de hurler dans la salle et payer notre tournée de pop corn.
Butler, working class hero
Il a beau être écossais, Gerard Butler symbolise à merveille cette idée du working class hero chantée par Bruce Springsteen et incarnée par le Rocky Balboa de Sylvester Stallone. Richet nous a d'ailleurs confié en interview : "Le personnage de Gerard Butler est un peu comme Stallone dans Rocky, un héros de la classe ouvrière."
Gerard Butler n'est pas Superman. Il montre ici ses failles, se révèle hanté par la mort de sa femme et un papa qui s'en veut ne pas avoir été plus présent auprès de sa fille, et laisse finalement le côté montage de muscles à son comparse Mike Colter, l'ex Luke Cage de Netflix, impeccable dans ce rôle de barbouze taulard.
Ce qui ne l'empêche pas d'avoir ses séquences bourrines comme on l'aime et de balancer quelques punchlines juteuses digne des 80's.
Bref, Mayday est la belle surprise de ce début 2023. Un plaisir simple et humble qui nous rend encore plus fan des torgnolades brutales de Gerard Butler. Go for it, mate !