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Total Recall Mémoires Programmées

Le 08/08/2012 à 12:02
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Notre avis
4 10 Total Recall 2012 s'avère être un film d'action "classiquement efficace" mais malheureusement trop impersonnel pour faire date et trop déconnecté de l'oeuvre originale pour raviver la flamme des fans de l'oeuvre de Paul Verhoeven. Un blockbuster qui ne marquera pas les mémoires. Triste paradoxe lorsque le film en question s'appelle Total Recall. Retrouvez ci-dessous notre critique de Total Recall Mémoires Programmées.

Total Recall 2012 : Critique
Critique Total Recall Mémoires Programmées (2012)

Exit Mars, exit les mutants, exit les effets manuels (maquettes, marionnettes, animatroniques et autres maquillages de monstres), exit le mouchard qu'il faut extirper en se triturant les fosses nasales et bonjour... la nouvelle prostituée à trois seins ? En simplifiant au maximum son intrigue, en expurgeant tout ce qui a fait du film de Paul Verhoeven une oeuvre si particulière et marquante, ce Total Recall 2012 s'inscrit dans la droite lignée des ersatz hollywoodiens modernes lavés aux billets verts et essorés par un traitement numérique et scénaristique aussi lisse que sans âme.

Total Recall : Critique
Qu'est-ce que film de Len Wiseman apporte véritablement au genre de la science-fiction ou même tout simplement à la "licence" Total Recall ?  A l'opposé d'un Blade Runner (dont les filiations et réminiscences artistiques sont d'ailleurs particulièrement évidentes, Philip K. Dick oblige), on ne ressent jamais la vie de cette cité et la dangerosité de ses bas-fonds. Ainsi, malgré le soin apporté à l'architecture de la ville futuriste, il semble bien difficile pour le spectateur de se sentir concerné par le sauvetage de ce monde en péril, par le sort des personnages qui y gravitent et de se sentir angoissé (ou tout du moins chiffonné) par les quelques éléments d'anticipation qui émaillent le long métrage. Et ce n'est pas l'infatigable armée de soldats robots (à peu près le seul vrai élément de science-fiction du film), qui le fera changer d'avis tant ces machines, coincées quelques part entre celles de Sucker Punch et de THX 1138 ne sont là que pour servir le dessein démoniaque du grand manitou Cohaagen/Palpatine de Star Wars : créer sa propre armée afin de dominer le monde.

Total Recall : Critique
Le plus gros problème du film est donc son manque d'identité, autant au niveau du scénario que de la réalisation. Ainsi, alors que les nombreuses séquences d'action se retrouvent chargées de références indiscutables (le The Island de Bay, le I, Robot de Proyas, etc.), ces dernières sont entrecoupées de scènes de dialogues noyées sous une nuée de lens-flares numériques du plus mauvais goût. Si la présence (mais non la surabondance) de cette aberration optique dans Super 8 prenait son sens en appuyant le côté artisanal du film tourné par ses personnages, le procédé se révèle ici être un moyen d'apposer à la va-vite un style au film et de participer, tant bien que mal, à l'effet dramatique de certaines scènes.
Pas fun et décomplexé pour un sou, le film accuse même un premier degré désespérant avec une volonté générale et inextinguible des acteurs de "jouer la fin du monde". A ce petit jeu, c'est bien Colin Farrell qui tient la dragée haute à ses camarades, campant pour l'occasion un personnage d'une tristesse absolue (il n'y a d'ailleurs qu'à voir l'expression sur son visage après avoir descendu sa première armada de soldats robots pour savoir que l'acteur est visiblement un lecteur assidu de l'oeuvre de Stanislavski).

Total Recall : Critique
Au final, que retenir de ce Total Recall Mémoires Programmées ? Une longue course-poursuite tournée comme un jeu vidéo entre Quaid et sa chère et tendre (fausse) épouse ponctuée ci et là par des bribes de dialogues et des pistes de scénario. Peut-être aussi les formes de la très très (mais vraiment très) sexy Kate Beckinsale, filmée comme une déesse par son réalisateur de mari. Mais on pourra aussi penser que, mis à part ses nombreuses références au film original de Verhoeven, cette version 2012 n’offre absolument rien de nouveau ou d’un tant soit peu original pour valoir le détour.

On le sait, il n'y a rien de pire pour un film que de tomber dans l'oubli et malheureusement le plus grand défaut de ce Total Recall 2012 est d'être tout simplement prévisible, impersonnel et inoffensif. Finalement, lorsqu'on remonte le fil de mauvais choix (Colin Farrell comme acteur principal, la sous-exploitation de Bryan Cranston et de Bill Nighy, l'absence de Mars et de ses mutants, etc.), on finit par se poser les questions qu'auraient dû se poser les producteurs en signant le chèque de 125 millions de dollars : "Pour qui ?" et "Pourquoi ?".

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Colin Farrell
Né le : 31 Mai 1976

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