Tyler Rake 2 : un carnage avec un grand C - critique Bim Bam Boum

Le 19/06/2023 à 11:56
Par Henry Swanson

Notre avis

8 10 On débranche son cerveau au générique et on se laisse porter par le rush d'adrénaline de cette explosion de violence et de hargne. A commencer par un plan-séquence hallucinant de plus de 20 minutes qui filme la fuite de Tyler Rake d'une prison géorgienne comme si on y était.

La différence entre les autres films d'action de Netflix à gros budget et Tyler Rake ? Chris Hemsworth bien sûr, enragé comme jamais, mais surtout Sam Hargrave, son réalisateur, ex cascadeur pour les frères Russo (Avengers).

A l'instar des John Wick, Tyler Rake est un film de cascadeur, de quelqu'un qui a longtemps chorégraphié et mis en scène des cascades et des combats pour être au final frustré du rendu final massacré par des monteurs ou par le réalisateur.

Mais maintenant que Sam Hargrave occupe le poste maître de réalisateur, sur les traces de Chad Stahleski (John Wick), il peut laisser libre court à toutes ses envies et tous ses fantasmes. Et il sait où placer ses caméras et sous quels angles suivre ses acteurs pour un rendu aussi efficace qu'éreintant et percutant.

Résultat, Tyler Rake fait dans le bourrin. Mais quand on dit bourrin, c'est bien à coup de grosses torgnoles, de flingues massifs et d’explosions XXL.

Sur un scénario de Joe Russo (scénario très vite oublié en cours de route visiblement), Tyler Rake 2 ne cherche pas la finesse. Ici il est question de sang, d'action et parfois d’humour.

Après sa dernière extraction qui l'a laissée quasi mort, Tyler Rake essaie de soigner ses blessures et de reprendre goût à la vie. Mais rien n'arrive à ne pas lui faire penser qu'il aurait mieux fait de mourir sur ce pont à Bombay. Jusqu'à ce qu'un mystérieux personnage incarné par Idris Elba lui propose d'infiltrer une prison en Georgie pour libérer la femme et les enfants d'un mafieux. Quelques haltères, quelques pompes, quelques séances de coupage de bois et Tyler Rake retrouve toute sa puissance malgré la rafale de balles qu’il s’est pris dans le corps. Le carnage va reprendre ! Et quand on dit carnage, on dit bien carnage avec un immense C.

Décidément 2023 sera synonyme d"actioner musclé et rentre dedans. On oublie Fast X et son trop plein numérique. A l'instar d'un John Wick 4, Tyler Rake 2 joue la carte de la sueur et de l'action réellz. Les os craquent, les cervelles giclent, les membres s'arrachent, les crânes se fendent...

On débranche son cerveau au générique et on se laisse porter par le rush d'adrénaline de cette explosion de violence et de hargne. A commencer par un plan-séquence hallucinant de plus de 20 minutes qui filme la fuite de Tyler Rake d'une prison géorgienne comme si on y était. Le voici au milieu d'une émeute, puis en course-poursuite dans les bois avant d'être traqué sur un train où tel le Schwarzy de Commando, il ramasse les plus gros fusils qu'il trouve et dégomme des hélicos.

Golshifteh Farahani, échappée des films d'auteur dont elle a en général l'habitude, est plus que crédible en mercenaire cerveau de la bande. Elle semble autant s'amuser que nous.

Tyler Rake 2 est le plaisir action bourrin de la semaine. Dommage juste que l'on ait pas eu la chance de le voir sur grand écran où cette mise en expérience viscérale aurait été décuplée. Pour ça, il faut attendre le 28 juin et la sortie du patate dans ta tronche Farang de Xavier Gens.

D'ici là, merci Netflix et on est déjà au rendez-vous pour Tyler Rake 3.

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