Vesper Chronicles : la surprise SF et post-apocalyptique de cet été - critique

 

Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme. Vivant dans les bois avec son père, la jeune Vesper (formidable Raffiela chapman, actrice britannique de 14 ans) rêve de s’offrir un autre avenir, grâce à ses talents de bio-hackeuse, hautement précieux dans ce monde où plus rien ne pousse. Le jour où un vaisseau en provenance des citadelles s’écrase avec à son bord une mystérieuse passagère, elle se dit que le destin frappe enfin à sa porte…

 

Vesper Chronicles est différent. Voici le genre de film qui nous hante bien après son générique de fin. Vesper Chronicles est non seulement beau visuellement, fort émotionnellement mais il s'incruste sur les rétines.

 

 

Derrière un récit simple et direct, le film de la Lituanienne Kristina Buozyte et du Français Bruno Samper émerveille et effraie. On reste fasciné par cette nature devenue folle et par ces personnages qui tentent le tout pour le tout pour survivre.

 

Vesper Chronicles est un plaisir pour les yeux tant il fourmille d'idées et mélange à la fois les influences de Jim Hensen (Dark Crystal), H.R Giger (Alien) ou encore David Cronenberg, Terry Gilliam et bien sûr Miyazaki (les nombreuses créatures hybrides auraient leur place dans le voyage de Chihiro).

 

Certains spectateurs penseront aussi à la Route à Les Fils de l'Homme pour le côté post-apocalyptique.

 

 

Un conte futuriste ambitieux, cruel et sombre mais plein d'espoir.

 

Tourné en Lituanie en décors naturels avec un budget limité comparé aux blockbusters actuels, Vesper Chronicles témoigne de la possibilité d'un cinéma d'anticipation européen que l'on espérait plus. Une franche réussite.