Critique : Himawari - Episodes 1 à 5
Le 07/04/2008 à 09:33Par Valérie Frot
Himawari est une série en 13 épisodes réalisée en 2006 par Shigenori Kageyama (Ken le survivant) et issue du manga éponyme de GoDo. Le character design a été confié à Seiji Kishimoto, également character designer et directeur d'animation sur Elfen Lied, et animateur clé sur la célèbre série Bleach.
Himawari Hinata est une jeune fille de 15 ans qui rêve depuis son enfance de devenir un ninja (ou Shinobi), depuis que l'un d'entre eux l'a sauvée d'une mort certaine lorsqu'elle était enfant. Elle intègre avec enthousiasme l'école "Shinobi Gakuen" formant des kunoichi (femmes ninja), mais son arrivée ne va pas être très appréciée de ses congénères, qui sont elles nées ninja, alors que Himawari ne connaît de cette culture que ce qu'elle a pu observer à travers les feuilletons ou films traitant du sujet.... De plus, elle est franchement gaffeuse et maladroite, ce qui ne va pas lui faciliter la tâche dans son apprentissage... Pour faire selon elle une arrivée à l'académie digne d'un ninja, Himawari a l'idée saugrenue de s'attacher sous un grand cerf volant, mais son atterrissage ne va pas se passer comme elle l'aurait souhaité, bien entendu... Le cerf volant va se démantibuler morceau par morceau, et elle va se retrouver accrochée au sommet d'un mât en bois. Le nouveau professeur de l'école, Marikôjo Hayato, va la sauver et Himawari va dès lors le considérer comme son maître et lui jurer fidélité et protection. Cet enseignant va rapidement s'apercevoir que cette académie n'est pas comme les autres et qu'il est le seul « non-ninja » à en faire partie. Terrifié, il veut donner sa démission mais, acculé par des dettes, il est obligé d'y rester pour enseigner, contraint et forcé...
Himawari est clairement une comédie qui fait mouche. La plupart des personnages sont hauts en couleur et complémentaires les uns avec les autres. Nous avons Himawari, une jeune fille pleine de bonne volonté mais irréfléchie et particulièrement malhabile, ou encore un jeune professeur apeuré (avec raison) par un univers qui lui est étranger, et où il est constamment en danger puisqu'il ne possède pas les capacités de ses étudiantes qui de plus ne le ménagent pas. Et en face, les autres élèves, de jeunes mais redoutables kunoichi déjà chevronnées et surtout sans pitié à leur égard. Une étrange jeune fille possédant des oreilles d'elfes fait son apparition par intermittences dans la série : il s'agit de Tsukiyohime, qui a toujours la particularité de proposer un bol de soupe miso à la personne venant la voir, ce breuvage permettant de percevoir des visions et d'aider son invité(e) à se diriger en cas de besoin.
On s'amuse franchement en visionnant ces premiers épisodes, Himawari est une véritable bouffée d'air frais dans l'univers de la japanimation. La série offre une belle alchimie entre l'action, le mystère et tout simplement le divertissement de bonne qualité. On s'attache rapidement aux personnages principaux, à la fois optimistes, touchants, gauches et râleurs. Les mésaventures que vivent Himawari et surtout l'infortuné professeur, malmené continuellement et peu préparé à une telle vie, divertissent franchement. On attend avec impatience de connaître la suite des aventures de Himawari, et des réponses à de nombreuses questions que l'on se pose, et en l'occurrence la marque dans le cou que Marikôjo Hayato possède. D'où vient-elle ?...