Cold Prey 2
Le 07/01/2010 à 10:21Par Elodie Leroy
Réalisé par Mats Stenberg, Cold Prey II est loin d'égaler son prédécesseur : après une introduction justifiant de manière poussive l'existence même d'une suite, les situations s'enchaînent et se ressemblent tandis que la mise en scène peine à faire monter l'adrénaline. Si le film demeure un divertissement honnête grâce à un suspense bien entretenu, un montage efficace et une actrice principale toujours aussi convaincue, il n'atteint pas l'intensité du premier opus et laisse un arrière-goût de banalité et de réchauffé.
Fort de son succès au box-office et de sa diffusion à l'international, Cold Prey a engendré une suite deux ans plus tard, Cold Prey II, sortie sur les écrans norvégiens en octobre 2008 et projetée en France au Festival de Gerardmer 2009. Réalisateur du premier et producteur de celui-ci, Roar Uthaug passe la main à Mats Stenberg pour la mise en scène et c'est peut-être là où le bât blesse. Cold Prey II dispose d'indéniables qualités et conserve une certaine efficacité mais s'avère bien terne par rapport au précédent opus.
Après une introduction poussive au cours de laquelle Jannicke (Ingrid Bolsø Berdal) tente désespérément d'empêcher le personnel de l'hôpital de ne pas ranimer le tueur, une manière un peu pauvre de justifier de l'existence d'une suite, les situations s'enchaînent et se ressemblent : le tueur circule dans les locaux, les potentielles victimes se cachent, Jannicke se rebiffe. Si le suspense est toujours au rendez-vous grâce à un décor bien utilisé (les couloirs angoissants de l'hôpital), la mise en scène de Mats Stenberg ne possède pas l'énergie de celle de Roar Uthaug et ne parvient que trop rarement à faire monter l'adrénaline. Il en va de même pour les personnages : on se raccroche à l'héroïne interprétée par Ingrid Bolsø Berdal, toujours aussi charismatique, pour compenser l'absence d'intérêt porté aux personnages secondaires, là où le premier film parvenait à nous attacher à chacun d'entre eux et à se montrer imprévisible sur la loterie des exécutions.
Grâce à un montage sans bavure, Cold Prey II demeure un divertissement regardable, largement au-dessus des productions françaises du genre, mais laisse un arrière-goût de banalité et de réchauffé.