Dossier : Les suppléments du Blu-Ray de Ghost Rider 2
Le 27/06/2012 à 13:12Par Maxime Chevalier
GHOST RIDER 2 en Blu Ray : les suppléments
On commence avec une entrée directe dans le vif du sujet, avec un making-of de plus de 80 minutes intitulé The Path to Vengeance. Un documentaire ultra complet qui retrace toute la conception du film, de sa mise en chantier jusqu'à sa projection à la Comic Con de San Diego, en passant par le tournage, la conception des décors et les effets spéciaux. On y apprend donc comment est née l'idée originale du film (on vous laissera le découvrir, ça vaut son pesant de cacahuètes) et aussi pourquoi les exécutifs du projet ont jeté leur dévolu sur le tandem Neveldine-Taylor : ils voulaient un film plus extrême, plus violent et plus fou que le premier opus (mis en scène par Mark Steven Johnson). Un choix payant, tant il est vrai que du côté de la folie, cette suite est bien servie. De leur côté, les deux réalisateurs ont bien entendu adoré l'idée de se frotter à ce célèbre héros de comic-book, d'autant qu'ils étaient de grands fans de Nicolas Cage, à qui ils avaient pensé lorsqu'ils avaient écrit le premier film Hypertension.
Des anecdotes légères dans le genre, ce documentaire en contient un certain nombre. Mais il propose aussi des passages très intéressants, comme par exemple lorsque l'équipe du film nous apprend que dans un souci de réalisme, ils ont décidé d'user le moins possibles d'effets digitaux. De la même manière, le débat autour du dilemme entourant la 3D est assez passionnant. Neveldine et Taylor nous expliquent ici que dans un souci d'ergonomie et de budget, ils ont opté pour la conversion en post-production plutôt que pour le tournage en relief stéréoscopique. C'est ainsi qu'ils se sont retrouvés sur le plateau avec un "conseiller en conversion" (à ne pas confondre avec un stéréographe), une première à Hollywood. Ce module se termine avec la projection du film durant un screening-test et le panel de Sony à la Comic Con de San Diego, où Neveldine, Taylor et Cage sont tous venus pour convaincre les fans que ce film "n'était pas un navet". Un pari visiblement réussi.
Après cette entrée en matière assez riche, les fans du film pourront en savoir un peu plus grâce aux deux modules que sont "Un tournage maudit" et "Les véhicules de Ghost Rider". Si le second - consacré à la création de la moto du film et aux scènes de poursuite – est sympathique sans pour autant nous apprendre beaucoup de choses, le premier quant à lui se révèle assez drôle. En effet, on y découvre - sans langue de bois - les difficultés engendrés par le fait de tourner un blockbuster d'action avec un budget serré. Ainsi, tous les problèmes survenus pendant le tournage sont évoqués, non sans recul et humour. Petit plus : un chapitre entier consacré à notre Christophe Lambert national, et un passage très bien fait où il est question d'une cascade en voiture qui a mal tourné – et vous pourrez le constater, c'est très impressionnant.
Enfin, le disque se boucle avec une sélection de dix scènes coupées ou alternatives (10 mn), qui n'apportent pas grand-chose au film, mais qui sont drôles à regarder, puisque dans ces dernières, les SFX n'ont pas été finalisés. On pourra noter l'absence sur ce disque du commentaire vidéo pourtant présent sur l'édition américaine du titre. Ce que Sony appelle le Director's Expanded Video Commentary (une sorte de Maximum Movie mode) proposait en effet un voyage à l'intérieur de Ghost Rider 2, présenté par les deux réalisateurs du film. Mais si l'on en croit quelques sites américains, ce module est assez redondant avec le making-of et il est gâché par les nombreux "bip" qui viennent masquer les "f**k" balancés à tout bout de champ par les deux cinéastes. Une absence qui n'est donc pas préjudiciable.