Interview HK Vidéo : Le Syndicat du Crime
Le 20/05/2008 à 08:41Par Elodie Leroy
A l'occasion de la sortie tant attendue le 19 mai 2008 de la trilogie du Syndicat du Crime, de John Woo et Tsui Hark, nous avons rencontré David Martinez, responsable éditorial HK Vidéo, afin d'en savoir plus sur le travail de restauration, les contraintes posées par le matériau de départ et bien sûr le superbe packaging qui accompagne les films.
FilmsActu : Pour quelle raison la sortie du coffret a-t-elle été différée à plusieurs reprises ?
David Martinez : En plus d'être assez vieux, les trois Syndicat du Crime ont une histoire déjà très compliquée en DVD et en vidéo. Nous disposons de beaucoup d'éléments disparates, en termes d'image comme de son. Rien qu'à Hong Kong, ils ont été édités avec des pistes son complètement refaites. Mais lorsque Anchor Bay, un éditeur pourtant très sérieux, les a sortis aux Etats-Unis, il lui a fallu rapatrier tous les exemplaires car il n'avait pas mis la bonne piste son, et cela lui a coûté très cher. A la place, on avait cette fameuse piste spatialisée en 5.1, avec des musiques changées. Cela concernait surtout le premier Syndicat du Crime, où on trouvait par exemple des musiques de Forrest Gump. Ils avaient fait n'importe quoi. En plus de cela, il était non seulement difficile de retrouver la bonne version pour chaque film, mais il fallait aussi compter avec les versions alternatives. Les films sortaient parfois à Taïwan, en Chine et à Hong Kong dans des versions un peu différentes. Nous disposions donc de plusieurs images et de plusieurs pistes son. Techniquement, il est à la fois laborieux de choisir ce qu'il faut garder et de retrouver tous ces éléments. En plus de cela, il s'agit de films que les fans ont fétichisé à l'extrême. Il est important pour eux d'avoir la bonne musique au bon moment. Il n'est pas simple de concilier la qualité technique d'un côté, et le souvenir des fans de l'autre. Nous voulions que le résultat soit le plus proche possible de la perfection, sachant que la perfection n'est pas de ce monde.
Quelles étaient les principales difficultés posées par la restauration ?
Pour commencer, les films étaient faits avec très peu d'argent, ce dont on ne se rendait pas très bien compte à l'époque des VHS pourries. Avec le passage au laser disc puis au DVD, et à présent au master HD, on s'aperçoit que ces films ont une tenue technique assez faible. Ils ont été mal conservés et tirés dans des mauvais labos. Ils comportent donc déjà à l'origine des plans flous, des mauvais raccords, des soucis d'étalonnage. Tout cela demande un travail qui va au-delà du travail de restauration classique. Autant dire qu'il faut quasiment terminer la post-production du film afin que le résultat soit regardable aujourd'hui par des consommateurs de DVD. D'autre part, il y a toutes les difficultés posées par les bandes-son, entre la piste cantonaise originale et la piste mandarin qui est en réalité aussi une piste originale. D'ailleurs, ces films ont souvent été exploités en mandarin, surtout le premier Syndicat du Crime. De toute façon, il y a forcément des passages en mandarin puisque certains personnages sont originaires de Taïwan. Une grosse partie du film est donc nécessairement en mandarin. Là encore, il faut tout réunir les bons éléments, ce qui est déjà très long, mais il faut aussi les caler. En effet, avec les différences de vitesse de défilement, il faut recaler le son sur l'image scène par scène, quasiment image par image. Ce travail fastidieux est réalisé par des techniciens qui y consacrent beaucoup de temps.
Comment s'expliquent les différences de qualité d'image entre les films ? Celle du troisième est nettement meilleure que les deux autres, par exemple.
Oui, parce que le film est un peu plus récent. Entre un film de 1986 et un autre de 1989, nous ne disposons pas toujours exactement des mêmes éléments. Tout est question de disponibilité. Le tout premier film a été produit avec un tout petit budget parce qu'ils n'y croyaient pas trop. Il a donc été tourné plus vite et dans des conditions un peu différentes des suivants. Au contraire, le troisième bénéficiait d'un budget plus important car il s'agissait d'une fresque historique. Nous avions donc de meilleurs éléments sur Le Syndicat du Crime 3, sachant que la grosse difficulté sur celui-ci était de reconstituer la fameuse version complète. Comme vous le savez, à l'époque du laser disc, ils coupaient les films parce qu'ils ne pouvaient faire tenir qu'une heure par face et ne voulaient pas fabriquer de double disque. Quand je dis qu'ils coupaient, cela signifie qu'ils coupaient directement sur l'internégatif pour effectuer un transfert vidéo, et ces scènes étaient définitivement perdues. C'est avec ce genre de pratiques qu'on obtient des tragédies historiques comme la perte de la version complète d'Une balle dans la tête. Pendant quinze ans, John Woo a essayé de récupérer les rushes qui ont été jetés à la poubelle. De la même manière, lorsqu'ils enlevaient des scènes pour un passage à la télévision ou pour respecter la censure de tel pays, ils se débarrassaient de l'élément original. C'est aussi dément que ça. La version complète du Syndicat du Crime 3 n'existait plus et il a fallu la reconstituer nous-mêmes.
Les contraintes liées à la restauration obligent-elles à faire des choix, à privilégier certains plans par rapport à d'autres ?
Il est évident que nous ne pouvons pas réaliser une restauration qui dépasse le budget du film original. Certains travaux nécessiteraient un tel budget qu'ils deviennent littéralement impossibles, sachant aussi que certains plans sont flous à l'origine, ce que beaucoup de gens ignorent. Or, on ne peut pas rappeler les acteurs pour retourner les plans en question ! Et techniquement, il n'y a aucun moyen de les rendre nets. Lorsque l'on est face à un plan sous-exposé donc granuleux, cela veut dire qu'il est sous-exposé au tournage. Certains aspects sont donc de l'ordre de la restauration, parce que les éléments sont abîmés et anciens, comme c'est le cas avec une rayure ou un scratch. Mais d'autres sont inhérents au film lui-même parce qu'il a été tourné dans de mauvaises conditions. Ces problèmes sont impossibles à corriger parce qu'ils viennent de l'élément de base. Enfin, il y a le problème posé par la capacité des machines d'aujourd'hui, qui permettent de voir des défauts invisibles à l'époque du tournage.
Les films n'étaient pas prévus pour être transférés en DVD...
Ils n'étaient pas prévus pour la haute définition. Les Syndicat du Crime sont des films extraordinairement bien réalisés, que je considère comme des chefs d'œuvre, mais qui ont été faits avec la technique et les moyens d'une certaine époque, et à Hong Kong de surcroît. Pour les histoires de versions en cantonais ou en mandarin, la plupart des gens ne savent pas non plus que ces films ont été tournés muets à 100%. Il n'y avait pas de prise de son directe sur le tournage. La voix de Chow Yun-Fat, on ne l'entend ni dans la version cantonaise, ni dans la version mandarin puisqu'il ne se doublait pas lui-même. Il n'avait pas le temps. Pour ce qui est de Leslie Cheung, c'est bel et bien sa voix que l'on entend dans la version cantonaise du premier film. En mandarin, il est doublé. C'était comme dans le cinéma italien jusqu'aux années 70 : il n'y avait pas de son direct. Le cas des films italiens est d'ailleurs assez fameux puisque les acteurs disaient parfois « un deux trois huit neuf douze, une salade, un café, l'adition », les dialogues étant écrits après. On voit ainsi très bien sur le premier Syndicat du Crime que les mouvements des lèvres ne correspondent absolument pas aux dialogues, en cantonais comme en mandarin.
D'autant plus que, sur les tournages hongkongais, certains parlent en cantonais et d'autres en mandarin...
Exactement, chacun parle dans sa langue comme dans les coproductions italiennes où l'acteur allemand parle en allemand, l'Italien en italien et le Français en français. Les films de Sergio Leone étaient doublés de A à Z et ne possédaient pas vraiment de version originale. C'est la même chose pour les films de Hong Kong et notamment pour les Syndicat du Crime, ce qui rend la recherche du bon élément encore plus difficile.
Surtout lorsque la musique varie d'une version à l'autre.
La musique n'est pas tout à fait agencée de la même manière et c'est pour cette raison qu'il a fallu non seulement retrouver la version cantonaise mais surtout la bonne version cantonaise. Il est facile de se repérer grâce à certaines musiques ou scènes assez célèbres, notamment celle des pots de fleurs où l'on n'entend cette chanson chinoise que sur une seule version. Il existe d'autres versions cantonaises où elle est remplacée par le thème musical du film. Nous savons que cela ne plait pas aux fans donc il nous avons dû retrouver la bonne piste.
Contrairement à d'autres éditions, comme certains films de Jackie Chan, vous avez choisis cette fois de ne pas faire de piste 5.1.
Nous mettons parfois des 5.1 parce que nous avons la possibilité de les faire, notamment sur les films tournés en Dolby, sur ceux qui nous sont livrés avec une piste stéréo ou même sur ceux dont les éléments nous ont été livrés séparés. Ils nous fournissent en général ce que l'on appelle une V.I. pour les doublages, c'est-à-dire avec les effets, la musique mais sans les dialogues, de façon à ce que l'on puisse rajouter le doublage français. Il arrive que ce ne soit pas le cas. En ce qui me concerne, je n'aime pas trop les 5.1 artificiels, sauf si on a les éléments pour les faire.
Cela ne rend pas toujours très bien, le résultat est même parfois désagréable.
Tout est une question de point de vue. Pour le cinéphile puriste, c'est une aberration. Pour les gens qui découvrent les films aujourd'hui et qui ont été habitués à écouter tous leurs films sur des home cinema, il est extraordinairement frustrant d'avoir un mono réparti sur deux enceintes et de pas profiter des arrières. C'est pourquoi, si un 5.1 est faisable, nous en proposons un. Sur les Syndicat du Crime, ce n'était pas vraiment le cas. Même les VF ont été réalisées à une époque où on ne les faisait pas encore. Nous avons préféré garder les VF d'origine.
Sur Le Syndicat du Crime III, les tons paraissent très saturés. Est-ce un choix ou bien était-ce déjà le cas sur le matériau d'origine ?
La photographie de ce film est très différente des autres. Les deux premiers se déroulent à Hong Kong, même si une partie du deuxième se passe aux Etats-Unis. Nous avons donc une photo plus réaliste, avec des ciels blancs et une lumière plus naturelle. Le troisième est assez stylisé et utilise des filtres, parfois d'ailleurs d'assez mauvais goût. Il y a en effet des effets de filtres en travers du cadre. Mais cela correspondait à un choix de Tsui Hark, l'histoire se déroulant au Vietnam avec une lumière assez exotique. Nous essayons en général de respecter les choix du metteur en scène. D'autre part, quand on doit étalonner le film sur toute la longueur, on est parfois obligé de faire des choix à mi-chemin. Lorsqu'on a des plans très contrastés, très sombres et avec des noirs très noirs, si on relève le tout, les plans plus clairs vont souffrir de blancs complètement explosés et de noirs décollés. Cela ne fonctionne plus. Nous sommes donc contraints de trouver une moyenne. Cela dit, les films sont étalonnés séquence par séquence, nous n'allons pas jusqu'à faire une sorte d'étalonnage moyen. Mais il faut tout de même trouver un équilibre.
Vous accordez beaucoup d'importance au packaging, qui ressemble ici à un livre.
C'est une évolution naturelle chez HK. En fait, nous sommes nos premiers consommateurs. Comme nous regardons beaucoup de DVD, nous nous demandons ce que nous pouvons apporter comme plus. Nous nous sommes tous un peu tous lassés des bonus vidéos, des interviews avec le type assis dans une chaise et qui parle pendant une heure. Pour ma part, je ne les regarde même plus, même s'il en y a parfois de très intéressants. C'est la même chose pour les commentaires audio : quand on a 3000 DVD chez soi, on sait pertinemment qu'on n'écoutera jamais les 3000 commentaires audio. Surtout qu'il y a parfois quatre commentaires par DVD. Il n'y a guère que les journalistes qui sont obligés de les regarder.
On apprécie d'ailleurs parfois d'avoir une interview écrite entre les mains...
Exactement. Il y a en fait deux aspects à prendre en compte. Le premier, c'est que les gens ne regardent plus les bonus vidéos. Des interviews de John Woo, il y en a quand même eu beaucoup et il ressort forcément toujours le même discours sur son cinéma. Cela fait dix ans qu'il s'exprime dessus. Avant, on ne leur demandait jamais rien et à présent, on les gave de questions. Ils n'ont pas cent mille choses à dire sur les films qu'ils ont réalisés il y a vingt ans. Nous avons donc choisi de ne pas aller déranger John Woo une énième fois avec une énième interview sur le même sujet. L'autre aspect - ne nous voilons pas la face - , c'est le piratage. De nos jours, il n'y a rien de plus facile que de passer le disque à un copain pour qu'il le rippe. Nous nous sommes demandés ce qui pourrait pousser les gens à vouloir faire l'acquisition du DVD et c'est pourquoi nous avons voulu faire de ce coffret un objet indispensable. En ce qui me concerne, qu'il s'agisse d'Histoires de Fantômes Chinois ou du Syndicat du Crime, je les ai déjà en quatre exemplaires. Mais il y a des films que j'attends pendant quinze ans et lorsqu'ils sortent dans des éditions désastreuses, je ne les achète même pas parce que je ne veux pas avoir cela chez moi. En même temps, il arrive que j'achète des films dont je me fiche complètement, simplement parce que la boîte est belle. Nous avions les droits de ces films qui sont vraiment des monuments du cinéma de Hong Kong, nous n'avions donc pas le droit de les rater. Le plus gros bonus est à nos yeux la version complète du troisième film en version chinoise. Nous l'avons obtenue grâce à notre ami Stéphane Lacombe qui travaille à Seven Sept et qui possédait une VHS taiwanaise. Le deuxième bonus le plus important consistait à donner aux gens un objet collector.
Comment avez-vous réalisé l'interview de John Woo ?
Il s'agit en fait d'une compilation de plusieurs interviews. Certaines avaient été faites pour HK mais n'avaient été publiées qu'en partie, d'autres avaient été réalisées pour des bonus. Enfin, il y a aussi des passages qui n'avaient jamais été publiés parce qu'ils ne rentraient pas dans le cadre de ce dont on parlait à l'époque. De plus, cela fait maintenant quinze ans que je connais John Woo et il y a des tas de choses qu'il m'a dites hors interview, dont je me souviens parfaitement et que nous avons replacées. Je n'ai bien sûr pas utilisé de confidences, uniquement des propos concernant son travail ou des anecdotes liées aux films. Nous avons essayé de couvrir la plus large période possible, y compris sa carrière américaine, tout en gardant à l'esprit qu'il s'agissait du Syndicat du Crime. Il fallait donc que l'interview revienne régulièrement sur la trilogie.
Et le texte de Tsui Hark ?
De la même manière, il s'agit d'une compilation de plusieurs éléments, notamment d'interviews et de propos qu'il nous a tenus. Cela fait longtemps que nous nous intéressons à ces trois films-là et nous lui avons demandé si nous pouvions recompiler tout ce qu'il nous avait dit. Il a quand même réalisé un tiers de la trilogie et il l'a produite. A l'époque, j'avais fait une interview spécifiquement là-dessus mais on ne pouvait pas l'exploiter en vidéo parce qu'elle était assez courte et que l'image n'était pas très belle. Nous l'avons donc ressortie au moment de faire le livret.
Qu'en est-il de la sortie prochaine du coffret de la trilogie Swordsman ?
Le coffret sera fait exactement selon le même principe. Ce qu'il faut savoir, c'est que le cinéma de Hong Kong est aujourd'hui très éclaté. Les gens travaillent à droite et à gauche en Chine, à Pékin ou à Shanghai. Encore une fois, produire des bonus vidéo devient de plus en plus difficile pour deux raisons. D'abord parce que c'est de plus en plus coûteux, étant donné qu'il faut voyager aux quatre coins du monde pour retrouver les personnes. Ensuite, disons-le franchement, ils en ont ras-le-bol. Je ne me vois pas, moi qui ai fait à peu près soixante-quinze interviews de Tsui hark, retourner le voir encore une fois pour lui dire « Bon, maintenant c'est Swordsman ! » et l'asseoir une heure dans un fauteuil. D'autant que Tsui part dans tous les sens et qu'il est très difficile de l'interviewer sur ce qu'il considère comme une affaire réglée. Il a tourné cette page de sa vie. Même à Hollywood, de nos jours, quand on produit un film, le réalisateur s'occupe du DVD dans le mois qui suit la post-production. Avant même la sortie en salles, il a déjà supervisé de A à Z le making of, le commentaire audio, le transfert vidéo, etc. C'est un processus global. Pour en revenir à Swordsman, c'est une trilogie très particulière. Sur le premier film, il y a au moins cinq réalisateurs crédités. Le second film est aussi en quelque sorte une œuvre collective, puisqu'il est produit par Tsui à une époque où le système de la Film Workshop lui permettait de réaliser tous les films, avec Ching Siu-Tung comme super directeur artistique et réalisateur des combats, et Raymond Lee, à l'époque intégré à la structure Film Workshop, supervisant un peu la direction des acteurs. Mais c'est Tsui qui supervisait l'écriture, la réalisation, le montage, la post production, etc. Même chose pour le troisième opus, toujours avec Raymond Lee et Ching Siu-Tung. Personnellement, j'adore ces films mais il me paraît difficile d'aller voir les réalisateurs comme on le ferait avec John Woo en leur posant des questions comme s'ils en étaient les auteurs.
Les deuxième et troisième opus étaient ressortis à Hong Kong il y a quelques années dans des versions restaurées.
Oui, et le premier était sorti chez Fortune Star. Mais nous sommes toujours obligés de retravailler dessus parce que les restaurations de Fortune Star ne répondent pas aux standards techniques français. Les éléments dont nous disposons en France sont parfois meilleurs que les leurs. Quand on regarde de près, leurs restaurations consistent souvent à faire un peu de palette numérique. Il arrive même que, lorsqu'ils effacent un scratch, ils effacent par la même occasion la main d'un acteur. Nous essayons donc autant que possible d'offrir des restaurations plus subtiles.
A quoi ressemblera le coffret Swordsman ?
Nous avons encore une fois choisi de fabriquer un bel objet réalisé à partir des meilleurs masters possibles. C'est ce que l'on attend aujourd'hui de la sortie de la trilogie Swordsman. Etant donné que ce sont des films de divertissement essentiellement visuels, nous allons réaliser un beau livre de photos. Il y aura aussi un autre bouquin qui contiendra des textes revenant sur la genèse et sur le genre auquel les films appartiennent. Ce sont de beaux films, surtout le second. Il est vraiment excitant de les voir aujourd'hui parce qu'ils sont représentatifs de ce qu'était le cinéma de Hong Kong à cette époque, à son apogée. Nous avons l'intention de fabriquer pour ces films des écrins dignes de ce nom.
Propos recueillis par Elodie Leroy et Caroline Leroy