La Corée du Nord se venge de The Interview en piratant Sony Pictures

Le 01/12/2014 à 17:27
Par Camille Solal

Cinq films Sony Pictures piratés à cause de The Interview

Il ne faut pas rigoler avec la Corée du Nord ... c'est sans doute ce que doivent se dire les pontes de Sony Pictures aujourd'hui. En effet, en fin de semaine dernière, le studio a fait l'objet d'une cyberattaque ayant immobilisé pendant de longues minutes tous les ordinateurs des employers de la major. Une attaque qui aurait été réalisée par un groupe de hackers nommé "GOP" (pour Gardians of Peace) qui opérerait depuis la Corée du Nord. Pour Sony, il s'agit d'une action organisée en représailles à la sortie de L'interview qui tue, une comédie dans laquelle Seth Rogen et Dave Franco sont chargés par la CIA de tuer du dictateur nord-coréen Kim Jong Un. On rappelle que ce film avait créé une grande polémique à Pyongyang il y a quelques mois, à tel point que l'ambassadeur nord-coréen Ja Song Nam avait demandé l'intervention de l'ONU pour le faire interdire. Une demande qui n'a, bien entendu, pas aboutie ...

Seulement voilà, aujourd'hui, Sony se dit peut-être que ces menaces étaient à prendre au sérieux. En effet, durant leur attaque, les hackers de GOP ont réussi à voler cinq films appartenant au studio, qu'ils se sont empressés de mettre sur le net. L'un d'eux est déjà sorti, puisqu'il s'agit de Fury de David Ayer, avec Brad Pitt. Mais les autres sont totalement inédits et ne devaient être visibles que dans les mois à venir :

Annie, la comédie musicale avec Jamie Foxx et Cameron Diaz (sortie le 19 décembre aux Etats-Unis, le 25 février en France) ;
Mr. Turner, le biopic sur le peintre J.M.W. Turner signé Mike Leigh (sortie le 19 décembre aux Etats-Unis, le 3 décembre en France) ;
Still Alice avec Julianne Moore et Kristen Stewart (sortie le 16 janvier aux Etats-Unis) ;
To Write Love On Her Arms avec Kat Dennings (sortie en 2015 aux Etats-Unis).

A l'instar de ceux d'Expendables 3 et de Wolverine, ces leaks devraient causer un gros manque à gagner pour le studio, qui doit espérer que d'autres attaques du même genre ne se reproduisent pas d'ici la sortie de L'Interview qui tue, le 25 décembre prochain (et le 18 février chez nous).