Digital Domain attaqué en justice
Le 24/06/2009 à 14:40Par Kevin Prin
Si le grand public connaît surtout ILM en tant que référence en matière d'effets spéciaux à Hollywood (grâce à Star Wars), une autre entreprise continue à grimper en prestige : Digital Domain. Fondée au début des années 90 par James Cameron, on doit entre autres à cette entreprise les effets spéciaux de Titanic, True Lies, Le Jour d'Après, I, Robot, Zodiac ou encore une partie du travail sur Transformers 1 et 2, en attendant bien sûr Avatar de James Cameron.
Malheureusement l'image de marque de cette société prend un coup ces jours-ci puisqu'un scandale financier la concernant directement est sur le point d'éclater. Evincé en Août dernier, l'ancien dirigeant Brad Call intente un procès pour licenciement abusif à Digital Domain. Il n'y aurait rien d'anormal jusqu'ici si l'intéressé n'en profitait pour souligner la pression exercée sur lui pendant qu'il était en poste, pour trafiquer les comptes et les rendre attractifs auprès des studios, qui ont l'habitude de les examiner avant de confier la réalisation d'effets spéciaux à une compagnie. Une accusation grave, renforcée par un constat assez simple : la compagnie n'a jamais dégagé d'énorme bénéfices de son activité cinématographique, là où la division publicité rapporte énormément. Ce qui peut paraître aberrant lorsque l'on regarde le CV au cinéma de Digital Domain...
Michael Bay, actuellement actionnaire de la société, pourrait comparaître comme témoin.
Le procès s'ouvre ces jours-ci en Californie et devrait durer quelques semaines.
Retrouvez la bande-démo de Digital Domain ci-dessous ainsi qu'une vidéo décortiquant les effets spéciaux du film Zodiac. Soit deux magnifiques démonstrations du savoir-faire de cette compagnie...