Après la famille princière de Monaco - qui a vivement critiqué le film Grace de Monaco d'Olivier Dahan - c'est au tour de DSK et Anne Sinclair de s'en prendre à un "biopic" sorti ces derniers jours : Welcome to New York. Dernière réalisation en date d'Abel Ferrara, ce film librement inspiré par "l'affaire du Sofitel" a tellement déplu au couple que l'ancienne présentatrice de 7 sur 7 s'est fendue d'un texte au vitriol dans le Huffington Post, tandis que le second, via son avocat Maître Veil, a fait savoir qu'il allait porter plainte "pour diffamation du fait des accusations de viol" contre le film de Ferrara. Retrouvez ci-dessous les déclarations chocs des deux époux contre Welcome to New York.

Maître Veil, avocat de Dominique Strauss Khan, à propos du film

"Welcome to New York est une merde, c'est comme une crotte de chien !" a expliqué Me. Veil, ajoutant que si le film ne sortait pas en salles, c'est uniquement parce qu'il était mauvais. "Cette affaire a commencé il y a trois ans, il [ndlr : Dominique Strauss Khan] a été mis hors de cause très rapidement et par conséquent cette situation est absolument intolérable. On a un droit à la fiction mais on n'a pas un droit à l'accusation telle qu'elle est proférée dans ce film. Il suffit d'écouter les interviews données par les uns et par les autres, qu'il s'agisse des acteurs ou du réalisateur, pour comprendre qu'il s'agit bien de M. Strauss-Kahn, donc les précautions d'usage ne peuvent pas permettre de s'exonérer de sa responsabilité. DSK, comme tout le monde, a le droit à l'oubli". S'il se dit "écoeuré et effrayé par ce film" Dominique Strauss-Kahn ne réclamera cependant pas son interdiction : "Les procédures sont longues, il est probable que les juridictions françaises répugnent, et ensuite, il faut bien rappeler que Dominique Strauss-Kahn n’est pas un censeur", a déclaré Me Veil.

Anne Sinclair, à propos de Welcome to New York

"Je n'ai pas l'habitude, dans ces colonnes, de faire part de mes sentiments personnels. [...] Je veux seulement dire ici mon dégoût. Dégoût, d'un film où l'exhibition permanente du corps de Gérard Depardieu, présentée comme une audace, donne en fait le haut le cœur. Dégoût des dialogues minables et grotesques. Dégoût de la façon dont M. Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions. [...] Les allusions à ma famille pendant la guerre sont proprement dégradantes et diffamatoires. Elles disent le contraire de ce qui fut. [...] Je ne pensais pas avoir à défendre aujourd'hui leur mémoire devant des attaques aussi clairement antisémites, motivées chez le réalisateur sans doute par ses propres problèmes, et chez le producteur par son goût du profit. Cela étant, je ne ferai pas à Messieurs Ferrara et Maraval le plaisir de les attaquer en justice. Ils l'ont dit, ils n'attendent que cela. Je n'attaque pas la saleté, je la vomis."