Les effets du piratage sur l'exploitation à l'international des films américains
Le 16/02/2012 à 14:22Par Maxime Chevalier
 Une étude publiée cette semaine enfonce des portes ouvertes en démontrant que le piratage des films  américains sur Bittorent a surtout une incidence sur le box-office international. En étudiant les résultats au box-office d'une série de films sortis avant et après 2003 (année de l'arrivée des réseaux Bittorent), deux chercheurs américains ont mis en évidence que plus la sortie d'un film à l'étranger est éloignée de sa sortie aux Etats-Unis, moins le film marche en salle. Et pour cause les internautes sont enclin à le télécharger.
	  Une étude publiée cette semaine enfonce des portes ouvertes en démontrant que le piratage des films  américains sur Bittorent a surtout une incidence sur le box-office international. En étudiant les résultats au box-office d'une série de films sortis avant et après 2003 (année de l'arrivée des réseaux Bittorent), deux chercheurs américains ont mis en évidence que plus la sortie d'un film à l'étranger est éloignée de sa sortie aux Etats-Unis, moins le film marche en salle. Et pour cause les internautes sont enclin à le télécharger.Les effets du piratage à l'international
On se souvient de la distribution confidencielle de Scott Pilgrim en France, sorti au mois de décembre 2010 quatre mois après sa sortie américaine. Le film était disponible en DVD et Blu ray américain - donc en DVDrip et BDrip - un mois avant sa sortie en France aux yeux des geeks cinéphages qui ne pouvaient prendre leur mal en patience. On peut remonter encore plus loin, en 1999. Cinq mois séparaient les sorties américaine et française de La Menace Fantôme, faisant du premier épisode des guerres de l'étoile de George Lucas la première victime du piratage de masse. On pourra néanmoins citer le contre-exemple Taken, un carton aux Etats-Unis (un total de 145M$ !) alors qu'il était disponible légalement en import et illégalement sur internet trois mois avant.
Avec la baisse de recettes sur le territoire américain (chute de 3,4% des recettes doublé d'un nombre d’entrées le plus faible depuis 1995 ans), il faut peut-être que les studios redéfinissent les calendriers de sorties pour l'international pour maximiser leurs profits. Mais si cette étude n'apporte rien de neuf sous le soleil, elle nous amène à une question plus vaste : pourquoi avons-nous ce besoin irrépressible de regarder maintenant et dans des conditions pas nécessairement optimales un film qui sortira prochainement en salle ?
 FilmsActu.com
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