Les hackers ayant piraté et mis en ligne Les Huit Salopards s'excusent
Le 04/01/2016 à 16:04Par Lara Kornel
Il y a deux semaines, le groupe de pirates Hive-CM8 a rendu disponible de façon illégale sur Internet une sélection des top films de l'année, dont certains n'étaient même pas encore sortis en salle. Il déclarait posséder 40 films, tous des "screeners", des copies des films envoyés aux juges des cérémonies telles que les Oscars ou les Golden Globes.
Or après avoir illégalement mis en ligne Les Huit Salopards, Spectre, The Revenant, Anomalisa et une poignée d'autres long-métrages, les pirates ont aujourd'hui décidé de sortir de leur silence en publiant une lettre d'excuses, pour le moins étrange...
En effet, le groupe défend dans un premier temps son action en se présentant comme une sorte de Robin des Bois de l'Internet : "Nous n'avions pas prévu de commenter cet évènement mais il nous a paru indispensable de le faire (...). Nous voulions partager ces films avec les personnes qui ne sont pas assez riches ou qui ne peuvent pas aller voir tous les films nominés au cinéma."
Cependant, dans la suite de sa lettre, qui concerne exclusivement le cas des Huit Salopards de Quentin Tarantino, il soutient que ces fuites auraient généré un buzz dont les studios de cinéma seraient bénéficiaires.
"Les Huit Salopards est un film inoubliable, Quentin Tarantino à son meilleur. Maintenant que tout le monde parle du film, nous ne pensons pas que les producteurs perdront de l'argent. Nous pensons à l'inverse que cela a crée un nouveau type de buzz qui est beaucoup plus présent dans les médias que Star Wars, et tout cela sans rien dépenser. Disons que si 5% des gens prévoyaient de le voir en salles, à cause de cet évènement non intentionnel de notre part, ce serait maintenant plus de 40% du public qui se déplacerait au cinéma pour voir ce film dont on a tellement parlé. Cela augmentera certainement le nombre de places vendues."
La fuite des films avait initialement été attribuée à Andrew Kosove, co-président de la société de Alcon et producteur du remake de Point Break, qui a maintenu qu'il n'avait jamais vu le screener et qui a mis ses services et ses ressources à la disposition du FBI.