Marianne série : "il n'y a eu aucune censure de Netflix. Au contraire !"

Disponible sur Netflix depuis le 13 septembre, la saison 1 de Marianne est une de belles surprises en matière de fantastique et d'horreur de cette rentrée. D'autant plus que la série est française et réalisée par Samuel Bodin (Lazy Company).

Mais Marianne a-t-elle souffert d'une censure de la part de Netflix ? 



Défendue par Stephen King lui-même, Marianne suit Emma, une romancière d'épouvante, qui retourne dans sa ville natale pour affronter les démons du passé qui l’ont poussée à écrire. Là, l'horreur l'attend. 

Marianne n'hésite pas à pousser dans l'horreur graphique. Mais y-a-t-il des limites à ne pas franchir quand on collabore avec Netflix ? Une censure existe-t-elle de la part du site de streaming ?

On a posé la question à Samuel Bodin : "Il n’y a jamais eu de censure. Quand Netflix nous a rejoint, on avait déjà bien avancé le scénario avec Quoc Dang Tran et mes producteurs. Ils nous ont rejoints en nous demandant que la série soit prête à telle date ce qui était beaucoup plus tôt que ce que l’on avait imaginé. Il a fallu avancer en conséquence. En échange, ils se sont engagés à nous laisser une grande liberté. Ils ont tenu leur parole.

En ce qui concerne la violence ou l’horreur, ils n’ont jamais mis leur véto sur quoique ce soit. Ce qui a pu les déranger, on en a parlé avant. Il y a toujours eu des discussions artistiques. Parfois, ils m’ont même demandé pourquoi on n'allait pas plus loin. Le réel ennemi de Netflix aujourd’hui c’est la cigarette (rires). Pour le reste, ils sont dans l’histoire de ce qu’ils produisent. Notre relation a été créative et à visage humain."


(Hopper, roi de la clope dans Stranger Things)



Quant à une saison 2 de Marianne, le jeune réalisateur ne dit pas non. "Il pourrait y avoir une suite. Marianne n’est pas une mini- série même si cette saison se suffit à elle-même. On attend de voir ce qu’il se passe. Mais on nous a demandé de réfléchir à une suite. On y travaille. Quand Netflix valide une suite, cela va vite. Le spectateur aime que les saisons suivantes arrivent vite. C’est compliqué (rires). Je n’ai pas envie de compresser l’écriture. C’est ce qui manque dans les séries françaises à mon sens, plus de temps pour l’écriture. Le mieux est de commencer le plus tôt. On y réfléchit beaucoup et on attend de voir si le public est demandeur."