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Marianne : la série d'horreur française plébiscitée par Stephen King

Le 27/09/2019 à 11:53
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Stephen King aime Marianne qu'il compare à Stranger Things et à son oeuvre.

Il n'y a certainement pas de meilleur récompense possible pour l'équipe derrière Marianne qu'un tweet de validation de Stephen King.

Films d Horreur / Fantastique

Le maître de l'horreur a aimé la saison 1 de la série actuellement sur Netflix. Son commentaire suit les critiques positives des sites spécialisés américains.

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"Si vous êtes l'un de ses malades, comme moi, qui aime avoir peur, MARIANNE (Netflix) est pour vous. Il y a des bribes d'humour qui lui donnent une vibe à la STRANGER THINGS. La série a aussi (et je le dis en toute modestie) une Stephen King vibe".

C'est une superbe récompense pour Marianne que ce petit mot du papa de Shining, ÇA, Carrie, et de tant de sommets de la littérature moderne.

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On a eu l'occasion de discuter de Marianne avec son réalisateur et scénariste Samuel Bodin. Voici quelques extraits de cet entretien à retrouver en intégralité sur FilmsActu.

Marianne se déroule à Elden, une ville imaginaire en Bretagne qui aurait tout aussi bien pu être située dans le Maine. Notamment avec son phare, ses ambiances… On pense forcément à Stephen King.

Samuel Bodin : Complètement. Marianne peut être vue comme une déclaration d’amour à Stephen King. Je ne sais plus si j’ai commencé à inventer des histoires après avoir lu Stephen King ou si parce que je voulais raconter des histoires, je me suis mis à Stephen King. C’est vrai que cette petite ville pourrait être dans le Maine au bord de la mer. Les histoires qui font peur s’installent dans ce genre de ville pour moi. C’est un village qui est en France mais on ne sait pas où. Comme on ne sait pas où se situe Springfield dans les Simpson par exemple (rires). J’espère qu’ainsi la barrière du oh ‘c’est français, c’est nul’ va s’atténuer.


Dès que l’on se tourne vers le fantastique ou l’épouvante en France, il y a un rejet du public qui se dit « c’est français donc c’est nul ». Le ressens-tu ?

Oui. Cela vient de notre culture. Comme tout le monde, j’ai été éduqué aux films anglo-saxons, surtout dans le fantastique. C’est pour cela que j’ai voulu faire une série comme Marianne. Dès l’adolescence, j’ai entendu parler anglais sur ce genre d’histoire. Quand on raconte ces histoires en France, il y a presque une barrière invisible. Mais c’est notre travail à nous d’essayer de changer les mentalités. De briser ces réflexes. Et de placer nos dialogues, nos textes en français dans ces univers visuels.



Quel cinéma a nourri Marianne ? As-tu conseillé des films à tes actrices ?

On s’est fait des projections avec les acteurs. J’aime bien faire ça. On s’est regardé l’Exorciste de William Friedkin, Shining aussi qui est une de mes références absolues.  Marianne s’en nourrit dans l’ambiance. Pas que l’on prétend arriver au même niveau de terreur blanche parce qu’il faut être un cinéaste grandiose mais j’ai beaucoup regardé Shining pour voir comment Kubrick plaçait l’humour dans ses dialogues. On a peur mais on rit en même temps. Personne n’a jamais aussi bien réussi à le faire sans tomber dans la parodie ou le burlesque. J'ai aussi montré Conjuring de James Wan à mes acteurs pour le côté ludique de l’horreur. James Wan est virtuose avec ce film là. J’ai aussi beaucoup regardé Insidious car malgré les faibles moyens qu’il avait, le résultat est exemplaire. Puis j’adore les westerns. Je m’endors et je me lève avec Sergio Leone. On a aussi regardé Wes Anderson pour le rapport entre les personnages dans un environnement qui n’est plus le réel.

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Comment travaille-t-on avec Netflix ? Y-a-t-il une chartre à suivre ? T’a-t-on refusé des scènes ou imposé d’autres ?

Il n’y a jamais eu de censure. Quand Netflix nous a rejoint, on avait déjà bien avancé le scénario avec Quoc Dang Tran et mes producteurs. Ils nous ont rejoint en nous demandant que la série soit prête à telle date ce qui était beaucoup plus tôt que ce que l’on avait imaginé. Il a fallu avancer en conséquence. En échange, ils se sont engagés à nous laisser une grande liberté. Ils ont tenu leur parole. En ce qui concerne la violence ou l’horreur, ils n’ont jamais mis leur véto sur quoique ce soit. Ce qui a pu les déranger, on en a parlé avant. Il y a toujours eu des discussions artistiques. Parfois, ils m’ont même demandé pourquoi on n'allait pas plus loin. Le réel ennemi de Netflix aujourd’hui c’est la cigarette (rires). Pour le reste, ils sont dans l’histoire de ce qu’ils produisent. Notre relation a été créative et à visage humain.


Pourrait-il y avoir une saison 2 ?

Oui. Il pourrait y avoir une suite. Marianne n’est pas une mini- série même si cette saison se suffit à elle-même. On attend de voir ce qu’il se passe. Mais on nous a demandé de réfléchir à une suite. On y travaille. Quand Netflix valide une suite, cela va vite. Le spectateur aime que les saisons suivantes arrivent vite. C’est compliqué (rires). Je n’ai pas envie de compresser l’écriture. C’est ce qui manque dans les séries françaises à mon sens, plus de temps pour l’écriture. Le mieux est de commencer le plus tôt. On y réfléchit beaucoup et on attend de voir si le public est demandeur.



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