Pierce Brosnan revient sur son départ douloureux de la saga Bond

Dans le cadre de la promotion du thriller d'action The November Man, sorti aujourd'hui sur nos écrans, le comédien Pierce Brosnan a accordé une longue interview à Premiere dans laquelle il est revenu sur la fin de son aventure James Bond, en 2003. On se souvient en effet qu'après la sortie de Meurs un autre jour - qui avec ses 450 millions de dollars récoltés dans le monde était quand même alors le plus gros succès de l'histoire de la franchise - les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson ont opté pour un reboot total du personnage. Exit Brosnan donc, place à Daniel Craig, qui dans Casino Royale jouera un Bond beaucoup plus jeune, plus froid, plus violent. Une décision qui, à l'époque, a fait beaucoup de mal à Brosnan.

Arrêter Bond : "un trauma qui laisse un vide immense" pour Pierce Brosnan

"La manière dont le rideau est tombé sur mon aventure bondienne était... inattendue" explique-t-il. "J’avais signé pour quatre films et, à la fin de Meurs un autre jour, Barbara Broccoli et Michael G. Wilson m’en ont proposé un cinquième. Les négociations ont commencé, c’était presque signé... J’étais aux Bahamas sur le tournage de Coup d’éclat et j’allais tourner une scène avec Salma Hayek quand mon téléphone a sonné. Mon agent m’a annoncé : "Pierce, le deal est annulé". Je lui ai demandé ce que ça voulait dire et il m’a répondu : "Les Broccoli ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent. Ils te rappellent jeudi prochain". J’étais avec mon assistant, qui me suivait depuis des années sur les tournages des Bond, et je lui ai dit que la belle vie était peut-être finie, qu’on ne repartirait pas forcément tout de suite en voyage. J’étais anxieux, mais il a fallu que j’attende une semaine jusqu’à ce coup de fil, un jeudi à 17 h 30. Au téléphone : Barbara et Michael. C’est surtout Michael qui a parlé et qui m’a expliqué : "On a décidé de repenser le personnage. On va le rajeunir, on ne sait pas trop comment. C’est fini, Pierce. Merci". "Merci". Comme ça. J’ai raccroché. C’était effectivement fini. C’est un coup au plexus, un truc qui te coupe la respiration. C’est une douleur inouïe, un trauma qui laisse un vide immense."

The November Man : aujourd'hui au cinéma