Ridley Scott : "Ne mettre que des Blancs dans Exodus était le seul moyen de le financer"

Vous aurez peut-être remarqué dans la bande annonce d’Exodus : Gods and Kings que la distribution de cette fresque épique se déroulant dans l'Egypte ancienne est en majorité composée d'acteurs blancs - par exemple, le pharaon égyptien Ramses II est joué par Joel Egerton, qui n'a pas franchement le type nord-africain. Du coup, du fait de ce 'Whitewashing', des protestations ont été exprimées sur le net - sans compter celles qui pointent du doigt le fait que les "Gods and Kings" du film sont tous Blancs (les acteurs sont américains, européens et australiens), alors que les esclaves sont Noirs. Un bad-buzz que le réalisateur Ridley Scott a tenté d'apaiser... un peu maladroitement hélas.

Scoop : Chtristian Bale n'est pas "Mohammed Machin-truc"

Après avoir longtemps évité le sujet, Ridley Scott a décidé de s’expliquer. Sans vouloir vous décevoir, ses arguments n’arrangent pas la situation : "Je ne pouvais pas monter un film d’un tel budget en disant que l’acteur principal est Mohammed Machin-truc, sachant que je dépendais d’aides financière en Espagne. Autrement, je n’aurais jamais pu être financé. Donc la question ne s’est même pas posée", a déclaré le réalisateur à Variety. On précise que le site n’a publié que cette citation dans son article. Celle-ci a donc peut-être été sortie de son contexte. Mais quand même. La déclaration de Ridley Scott nous rappelle que ces "pratiques" sont encore très présentes au cinéma : Noé de Darren Aronofsky (qui reprend aussi un épisode de La Bible) avait aussi reçu des critiques à ce sujet pour les mêmes raisons, contrairement au film Les Dix Commandements, sorti dans les années 1950, qui n’avait posé aucun problème.

Ce choix signifie-t-il que Ridley Scott n’a jamais envisagé de faire un film avec un budget plus mince et un casting plus approprié à l’histoire ? Pourtant, le réalisateur, aujourd’hui l’un des plus influents dans le monde du cinéma, est bien placé pour faire évoluer les choses. Il a d’ailleurs, par le passé, réalisé des films de genre à gros budget avec des femmes pour héroïnes (Alien, le huitième passager, Thelma et Louise). Alors, pourquoi ne pas faire la même chose avec des comédiens issus de minorités nationales ?