Elodie Yung (The Defenders) : "Wonder Woman prouve que l'heure est venue pour les super héroïnes"
Le 22/08/2017 à 18:15Par Veronica Sawyer
Pour The Defenders, la française Elodie Yung reprend son rôle d'Elektra. Celle qui pratique le karaté depuis l'âge de 9 ans, que l'on a pu voir dans Banlieue 13 et dans Millenium, et qui est également au cinéma dans Hitman & Bodyguard avec Ryan Reynolds, nous en dit plus sur sa résurrection chez Marvel Netflix.
Cette fois-ci vous êtes passée du côté obscure ?
Elodie Yung : Vous croyez ? (rires). Oui cette année, c’est plus dark et sombre pour moi. Pour une actrice, la nouveauté et le renouveau sont toujours très intéressants. Elektra passe du côté obscure malgré elle. Elle est ramenée à la vie par Alexandra, jouée par Sigourney Weaver, qui menace New York.
Jouer face à Sigourney Weaver est impressionnant ?
Oui. Tout est grand chez Sigourney. A commencer par sa taille. On a dû me mettre deux trois fois sur un cube face à elle pour ne pas que j’ai l’air trop petite. Elle a un charisme fou, elle est intelligente, cultivée et très drôle. Elle est gentille. Je n’aurais rien de mal à dire sur cette femme qui m’a beaucoup aidée. J’ai été très impressionnée. J’ai eu quelques scènes où j’avais un peu la tremblote. Mais comme elle aime jouer, il y a toujours une interaction. On s’est trouvé assez rapidement.
Quel a été le Defenders le plus difficile à affronter ?
Rien n’est difficile pour Elektra voyons (rires). Elektra est très entraînée pour affronter les quatre. Mais Luke Cage a peut-être plus difficile.
Vous effectuez de nombreux combats vous-mêmes ?
Oui et Lauren Kim (doublure) prend le relais quand cela devient trop technique et trop spectaculaire. Elle m’entraîne aussi.
Vous n’avez jamais envie de voler des accessoires sur le tournage ?
Oh oui. D’ailleurs, j’ai piqué des accessoires. Mais il ne faut pas le dire à Marvel…
Qui étaient vos héros enfant ?
Je n’ai pas vraiment grandi avec des images fortes de héros. J’étais plus en admiration devant mes parents comme beaucoup d’enfants. Ma mère a eu une vie assez dure, mon père aussi qui a connu la guerre et un génocide (Elodie Yung est d'origine cambodgienne). En grandissant, je me suis tournée vers des modèles de femmes fortes. Là je pense à Simone Veil qui vient de nous quitter (l'interview a eu lieu début juillet). Ce sont ce genre de figures qui m’ont marqué.
Vous ne rêviez pas d’être une super-héroïne en costume moulant ?
Non, pas du tout. C’est bien à faire mais j’aimerais incarner au cinéma, à la télé ou au théâtre, des femmes qui ne sont ni des héros, ni des méchantes, des femmes normales comme ma mère qui ont été fortes avec leurs faiblesses.
Vous avez des projets de films ?
Je suis en pourparlers pour un film français, le prochain long métrage de Julien Abraham qui serait une comédie et une satire sur les préjugés que l’on peut avoir autour des asiatiques.
Les autres Defenders vous parlaient-ils français sur le tournage ?
Ils essayaient. Surtout Charlie (Cox, Daredevil). Il se débrouille pas mal du tout d’ailleurs. Il comprend bien et on peut avoir une conversation. Mike (Colter, Luke Cage) aussi essaie. Il est d’ailleurs très bavard.
Pensez-vous que le triomphe récent de Wonder Woman va changer la place des femmes dans l’univers des super-héros ?
Je l’espère oui ! Wonder Woman est un gros succès public et critique. C’est bien. Il faut que les studios prennent des risques. Mais ce n’est même pas des risques vu les chiffres de Wonder Woman. Les femmes mais aussi les hommes ont envie de voir des super-héroïnes. Notre heure est venue (rires).