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Splendide ! Fox vidéo a pris pour habitude de constamment nous bluffer sur la qualité de leurs copies mais le Blu-Ray de 28 semaines plus tard donne toutes ses lettres de noblesse à la mise en scène de Juan Carlos Fresnadillo d'une façon épatante. La perfection existe bel et bien et elle est là. Non seulement le transfert ne trahit jamais les ambitions visuelles du réalisateur (de la franchise ?) en parsemant ses scènes obscures d'un grain cinéma poussé, mais il offre surtout une interminable profondeur de champs aux nombreux plans d'exposition sur Londres, majoritairement de longues plongées aériennes. Le contraste entre les deux ambiances frappe la rétine assez efficacement : les nombreuses scènes d'extérieurs profitent pleinement de la haute définition et les détails du décor sont visibles à perte de vue. On comprend aisément les volontés du réalisateur de s'attarder sur ce genre de plans contemplatifs. Pour le reste, l'encodage ne souffrira jamais du moindre artefact, malgré des choix artistiques peu évidents pour la vidéo numérique (contraste archi poussés des scènes nocturnes, mouvements de caméra chaotiques) et redécouvrir le film à la maison dans de telles conditions n'est franchement pas négligeable.
On s'extasiera un tout petit peu moins sur le traitement sonore puisque loin de vouloir nous en mettre plein les oreilles avec un mixage traditionnel de blockbuster (comprendre par là qui multiplie les effets surrounds gratuitement), 28 semaines plus tard prendra le partie du choc frontal et lourd, à l'image de sa mise en scène visuelle. Le résultat se montrera néanmoins particulièrement parlant. Rassurons-nous, les surrounds ne sont pas muets pour autant et soutiennent essentiellement les différentes atmosphères, mais c'est surtout l'univers des avants qui nous intéressera. Trois canaux (point un) particulièrement déchaînés et privilégiant un relief scénique monstrueusement efficace. La encore le contraste de décibels entre les scènes calmes et les autres plus furieuses se fera violemment ressentir, appuyé par un caisson tout aussi énervé.
Le DTS HD Master Audio attribué à la VO n'enlève rien au plaisir puisqu'il ponctue sensiblement la précision de l'ensemble par rapport à son homologue DTS française, un cran en dessous. De toute façon, sur un plan artistique, ce dernier n'est que très limité et en particulier le doublage de Robert Carlyle, assez inapproprié.
Si l'on excepte un commentaire audio particulièrement constructif, l'interactivité attribuée à 28 semaines plus tard se montre particulièrement décevante. En effet, le réalisateur et son producteur nous offrent un décorticage assez complet et évoquent les points essentiels de la construction qu'on aurait espéré découvrir, au moins un peu, dans les making of. Mise en scène, écriture et autres idées fondamentales trouvent ici des explications d'une grande richesse. Au rang des anecdotes on découvrira surtout que Danny Boyle a réalisé une grosse partie de la meilleure scène du film (la première). Ceci expliquant cela...
Pour le reste, on écopera des bouche-trous de rigueur pour les amateurs de bonus peu exigeants. On reprend d'ailleurs le contenu de l'édition DVD standard sans rien apporter de plus en faveur du Blu-Ray. A savoir deux petites scènes coupées, trois featurettes promo (27 minutes en tout) servant vulgairement de making of avec quelques images de tournage et même l'intervention de Danny Boyle lui-même mais vides de tout intérêt ainsi que deux petits film d'animation issus de comic book (12minutes) sur le déclencheur de la maladie pour l'un et une histoire alternative de snipers pour l'autre.
