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Titre événement de cette fin d'année, 
Note version française : 3/5
Comme pour pratiquement un de ses titres sur deux, Warner nous propose une piste DTS HD Master audio 5.1 anglaise parfaitement adéquate ici, puisque le spectacle sonore envahi littéralement les cinq enceintes. Les très nombreux dialogues du film sont limpides, la musique occupe (trop ?) intégralement le 5.1 et les effets sonores lors des scènes d'action se montrent absolument dévastateurs. Alors oui, certes, les dialogues sont pratiquement tout le temps recouverts par la musique et on peut trouver cela désagréable. Mais il s'agit d'un choix artistique de Christopher Nolan et son mixeur, un choix déjà présent dans The Dark Knight ou Le Prestige du même réalisateur et qui a ses détracteurs. Mais le Blu-Ray n'est pas à remettre en question sur un plan technique sur ce point.
A côté on trouve également une piste française Dolby Digital 5.1 cadancée à 640 kbps (là où le DTS HD Master audio monte à 5 Mbps facilement), qui a bien du mal à tenir la comparaison avec son homologue anglaise, mais se défend tout de même par son dynamisme. En Blu-Ray, Inception se voit en anglais pour pleinement profiter de la richesse de son mixage.
Deux pistes DD 5.1 en allemand et italien viennent compléter cette section, toutes deux encodées également en 640kbps.
Un menu simple, efficace, clair, aisé, basé sur un assemblage d'images du film passant en boucle. Bref, c'est du Warner carré.
DISQUE 1
Mode "Extraction"
Comme sur le Blu-Ray import de Watchmen ou plusieurs films récents édités par Warner, ce "Maximum Movie Mode" une fois enclenché permet d'assister à des petites featurettes interrompant régulièrement le film pour aborder un point en particulier. Au nombre de 14 et d'une durée moyenne chacune allant de 2 à 5 minutes, la plupart sont consacrées à l'élaboration des effets visuels, aux différents concepts artistiques du film (l'influence d'Esher, etc), mais aussi le scénario et la musique. Les explications étant purement factuelles et ne laissant pas l'occasion à la langue de bois de s'installer, l'ensemble est vraiment intéressant à regarder pour en savoir plus sur la fabrication du film, d'autant plus que richement illustré d'images du tournage et d'essais, le tout commenté par Christopher Nolan, Leonardo Di Caprio, le directeur photo, le chef décorateur, etc.
Pour éviter d'avoir à regarder de nouveau le film en entier, chacun de ces modules est disponible dans le sous-menu "Passer à l'action".
Le premier disque se termine par la section BD-Live, qui, à l'heure de ce test, était encore vide.
DISQUE 2
Principale section de ce disque, Les coulisses du film est divisé en deux vidéos. On commence par Les Rêves : le cinéma du subconscient (44 mns 29 sec - HD), qui n'a au départ de commun avec Inception que son sujet (les rêves), la participation de l'acteur Joseph Gordon Lewitt qui va nous présenter le doc pour ensuite jouer dedans "le type qui dort" (?) et l'intervention de temps en temps du réalisateur Christopher Nolan ou de Leonardo Di Caprio. Car oui, ce documentaire ne se focalise pas du tout sur la création du film mais sur les rêves en eux-mêmes, l'histoire de leur analyse (Freud, etc), le tout bourré d'interventions de professeurs qui racontent énormément d'anecdotes sur leurs propres rêves et les interprétations qu'ils en tirent. Même si cela reste de la vulgarisation et que l'illustration permanente des propos par des montages d'images est souvent trop envahissant (une pratique typiquement américaine, où le meilleur, comme des extraits de fils de Méliès, cotoie le laid), vu le sujet, le résultat est forcément très intéressant. Evidemment on ne peut pas s'empêcher d'y voir une façon pour l'éditeur de donner une portée intellectuelle un peu artificielle à son propre film, d'autant que les liens tissés par le doc avec le film sont insérés opportunément. Mais pris en tant que tel, le documentaire reste intéressant, pour ses anecdotes et quelques explications toujours intéressantes à écouter.
Inception : la mission Cobol (14 mns 33 sec)
Lorsqu'on dit qu'adapter un comics en film est un défi, il y a une raison à cela. Et ce court-métrage de presque quinze minutes l'illustre parfaitement. Il s'agit ici d'une histoire inédite racontant une mission de l'équipe de héros du film, mais mise en scène sous la forme d'un "comics animé". Autrement dit, les personnages sont en 2D, animés le plus simplement possible par ordinateur, et leurs dialogues sont insérés dans des bulles (en anglais et donc sous-titré), le tout dans un environnement 3D le plus minimaliste possible. Le résultat esthétique laisse plus que dubitatif et si l'histoire se laisse suivre gentiment, elle reprend néanmoins beaucoup trop de tics du film (le client qui veut les suivre, etc). L'initiative est louable mais un vrai comics en papier dans le boîtier du Blu-Ray aurait été préférable. Là, il est difficile de tenir les 14 minutes sans avoir envie de passer à autre chose !
5.1 La bande originale de Inception :
Un supplément assez génial pour les audiophiles amateurs de bandes-originales de films, puisqu'il propose de retrouver 10 morceaux de la bande-originale de Inception en DTS HD Master Audio 5.1. La présentation est très simple : un écran noir et le titre de la piste au milieu pendant les cinq premières secondes du morceau. C'est sobre, la qualité d'encodage audio est parfaite, et le plaisir de retrouver la BO dans une telle qualité (largement supérieure au CD) est incomparable. On se prend à rêver que d'autres films proposent ce supplément sur leurs Blu-Ray...
Galerie d'art conceptuel
Une galerie de 33 croquis de pré-production (à faire défiler manuellement), déjà entr'aperçus dans les précédents bonus, mais sur lesquels on peut enfin s'attarder, ce qui n'est pas de refus puisqu'ils sont souvent magnifiques. On regrettera juste qu'ils ne soient pas à 100% en plein écran, car entourés d'un petit habillage, mais c'est juste pour chipoter.
Archive d'art promotionnel
On se souvient tous de la très belle campagne d'affichage d'Inception : elle est intégralement présente ici et comprend en plus deux affiches totalement inédites, un peu plus minimalistes et encore plus réussies que les autres, l'une représentant la facade d'un immeuble que l'on a écorné comme une page de livre pour révéler ce qu'il y a à l'intérieur, l'autre représentant à nouveau une façade d'immeuble dont des torrents d'eau sortent par les fenêtres.
Ce second disque se termine sur les trois bandes-annonces du film et les treize spots TV, tous présentés en HD et Dolby Stéréo.
