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Titre Europa oblige, L'Homme qui voulait vivre sa vie bénéficie d'une édition Blu-ray plus que recommandable. Son plus gros atout repose sur la copie, sans surprise mais sans le moindre défaut non plus. Avec son atmosphère tiède et grisée, le film d'Eric Lartigau joue avec les balances de niveaux noir/blanc qui passent avec un certain brio en Haute Définition et impose même un contraste très appuyé. Un peu trop sans doute puisque les noirs semblent parfois envahissants, mais la profondeur est là. Pour le reste, l'éditeur reste fidèle à lui-même et dévoile un master au piqué sans faille, permettant de profiter de nombreux détails, aussi bien dans son atmosphère parisienne que dans sa seconde partie qui donne beaucoup plus libre court aux paysages.
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L'Homme qui voulait vivre sa vie n'est pas vraiment un film à effets sur un plan acoustique et c'est sans s'offusquer que l'on profitera surtout de sa présence frontale. Surtout que cette dernière, sans faire de grande prouesse, existe avec un véritable poids non négligeable, soutenu par un canal des graves qui offre une certaine harmonie et une véritable naturel aux dialogues. Un peu à l'instar du disque du film Les Petits Mouchoirs qui vient également d'être édité chez Europa, le Blu-ray ne cherche pas à faire d'esbroufe auditive inutile et brille par la limpidité et le relief dégagé par sa restitution des dialogues et de ses atmosphères posées. Chose que le DTS HD Master audio 5.1 propose sans la moindre difficulté...
Proposé uniquement sur cette édition Blu-ray, le Making Of (47"42 min) n'a rien d'une featurette commerciale et existe comme un document "naturel" réalisé sans aucune stratégie d'endoctrinement et c'est plutôt agréable. Une petite caméra se balade au milieu de l'équipe et c'est tout. Les séquences fortes du film y sont disséquées malgré tout avec sobriété et sans jamais avoir la sensation d'apprendre quelque chose au spectateur, privilégiant ainsi la bonne humeur ambiante. On regrettera juste que le côté "film de vacances" soit trop mis en avant, les grimaces et les private jokes face caméra étant beaucoup trop nombreux et cassent souvent l'énergie du documentaire. Toujours est-il que sa simplicité générale et sa durée équilibrée en font une vidéo des coulisses pas déplaisante à suivre.
Interview de Douglas Kennedy et Eric Lartigau (6mns)
Si l'on peut se réjouir de découvrir cette rencontre entre l'auteur du roman, à qui l'on doit également Cul-de-Sac et La Poursuite du Bonheur, et le réalisateur du film, le contenu de l'interview ne s'avère pas renversant. Kennedy et Lartigau se contentent en effet de paraphraser les thèmes de l'histoire et de s'extasier sur le choix de Romain Duris, Catherine Deneuve et Niels Arestrup dans les rôles principaux. L'enthousiasme de Douglas Kennedy fait tout de même plaisir à voir.
Rencontre avec Eric Lartigau, Romain Duris et Marina Foïs (20mns)
Beaucoup plus riche est cette rencontre avec le réalisateur et les deux comédiens, interviewés par Laurent Weil dans une galerie artistique où sont exposées les photographies prises par le personnage de Romain Duris dans le film. L'enthousiasme de ce dernier sur le travail d'écriture est visible, tandis que l'analyse de Marina Foïs sur le cheminement des personnages s'avère particulièrement intéressante, l'actrice ayant visiblement une bonne connaissance de l'oeuvre de Douglas Kennedy et par conséquent un véritable recul sur les thématiques du film.
Viennent s'ajouter à cette interactivité une galerie de photos, un petit jeu interactifi permettant de simuler un Développement photo, des projets d'affiches et le story-board de quatre scènes du film.
Interactivité : Elodie Leroy et Arnaud Mangin
