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C'est sans réelle surprise que Paramount met à disposition le film de Peter Jackson dans un Blu-Ray s'appuyant sur une copie proprement resplendissante, reproduisant fidèlement l'imagerie (particulièrement paradoxale) de l'oeuvre. Les préceptes de l'argentique, avec son joli grain cinéma, cohabitent ainsi avec une décharge de graphismes numériques très poussés. Lovely Bones est certes un film au parti pris visuel bien particulier mais, que l'on aime ou pas, le transfert haute définition fait tout simplement des miracles et rend honneur à un travail de photographie qu'on est obligés de reconnaitre comme très fouillé. On apprécie plus particulièrement l'équilibre des teintes très 70's, baignant dans un jaune chaudement ensoleillé, mais aussi la représentation des limbes, avec des tons hautement pimpants voire flashy. Une grosse palette de couleurs qui s'étale sans la moindre bavure, soutenu en cela par un encodage AVC qui ne trahit pas le moindre défaut de compression et nous permet de profiter d'un piqué sans faille. Une vraie démo visuelle.
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On a connu Peter Jackson plus bruyant dans le mixage de ses films (King Kong est à ce titre démentiel en Blu-Ray). Cela dit, Lovely Bones tire grandement parti des possibilités du DTS HD Master Audio 5.1 alloué à la version originale pour afficher un spectacle sonore à la fois riche et d'une grande finesse. Il n'est ici point question de faire un tintamarre mais de reproduire la part de féérie du film avec une certaine solidité. C'est essentiellement la gestion des avants qui se démarque avec un relief évident de la partition musicale et une reproduction des voix naturelle et ne manquant pas de coffre. En comparaison, les surrounds se feraient presque discrètes, se limitant à quelques effets de sorties de champs particulièrement efficaces. Ceci dit, on n'en demandait pas plus. Bien évidemment, la VF Dolby Digital 5.1 trahit une certaine timidité et ne peut donc pas concurrencer la VO (surtout pour la musique), mais existe malgré tout sans trop de honte.
On commence à le connaître le père Jackson : le bonhomme est un véritable aficionado des secrets de fabrication. Il n'est clairement pas le dernier à vouloir nous faire partager la conception de ses propres œuvres. Ainsi, on ne trouve certes pas de commentaire audio ou de véritable reportage détaillant la conception du film sans sa globalité, mais on retrouve sur un second Blu-Ray un "module" intitulé Tournage (2h57) et dont la durée conséquente rattrape bien des lacunes, il faut l'admettre. D'ailleurs, il n'y a pas tromperie sur la marchandise puisque l'on s'intéresse ici réellement et uniquement au tournage lui-même. A savoir le travail de plateau direct et les nombreuses prises de vue, dévoilées dans l'ordre du planning de la production et donc dans le désordre de la narration du film.
Un (presque trop) long compte rendu de l'aventure dont on peut saluer la richesse. En effet, si l'on s'en tient à la première partie (son tournage aux États-Unis), il semble ne pas y avoir beaucoup eu d'images de tournage. Malgré tout, le documentaire se retrouve agrémenté de beaucoup de prises inédites et de commentaires des créateurs du film, conservant ainsi la narration d'une rétrospective et le rythme d'un journal, comme les modules internets conçu pour King Kong à l'époque de sa sortie. Original. Le tournage en Nouvelle Zélande se montre bien plus fourni en images annexes et ne cachent pas la complexité d'une telle mise en chantier. Le bon point d'un tel documentaire, c'est que l'on sent clairement que la démarche vient de Peter Jackson lui-même et de son équipe, et pas nécessairement de Paramount. Le ton et la liberté employés sont à ce titre très symptômatiques et ont de quoi nous faire apprécier ce supplément fourni et riche de sens.
Et pour le reste ? Preprod, post-prod ou commentaire ? Rien de rien, mais Jackson s'en excuse lui-même à la fin du documentaire, évoquant cette possibilité "dans une prochaine édition". Nous voilà prévenus...
