Comme pour le deuxième volet de la saga Millénium, ce troisième film initialement prévu pour la télévision a finalement connu une sortie dans les salles. Exit le format 2.35 du premier opus et revoici le 1.77 déjà présent sur La Fille qui rêvait d'un Bidon d'Essence et d'une Allumette. Cette fois encore, la qualité technique s'en ressent fortement mais moins que pour le transfert HD de Millénium 2 et s'avère beaucoup plus riche et propre. Nous retrouvons les mêmes tons bleu et orangé mais cette fois, l'encodage AVC semble plus solide et affermit à la fois les contrastes et la palette colorimétrique, parfois sophistiquée et peu homogène. Certes l'apport de la HD demeure limité mais toutefois notable lors des séquences extérieures diurnes. Le piqué se révèle très honorable, les couleurs froides alliant gris anthracite, bleus (teintes omniprésentes) et verts pâles font relativement bon ménage tandis que les scènes nocturnes se voient décidément doublées d'un bruit vidéo. A ce titre, la séquence du procès est marquée par un grain relativement prononcé sur les noirs et parties boisées mais, contrairement au Blu-ray de Millénium 2, les troubles sont très ponctuels et l'image moins grumeleuse. En revanche, les arrière-plans manquent toujours autant de stabilité mais la caméra, moins vive par rapport au deuxième opus, limite les balayages rapides et propose une définition plus assurée. Pour résumer, la définition chancelante de temps à autre découle des partis-pris esthétiques d'origine plus stylisés que ceux du premier film, ainsi et surtout de l'usage du format 1.77 qui évite malgré tout le côté téléfilm tout en manifestant un calibrage plus solide des contrastes par rapport à une édition standard.
Les spécificités techniques sont ici les mêmes que celles de l'édition HD de Millénium 2. Comme sur le premier film, la musique instaure l'ambiance dès la première image et demeure quasiment omniprésente et largement spatialisée, que vous ayez opté pour la version DTS HD Master Audio 5.1 suédoise ou française. Bénéficiant également de deux pistes DTS HD Master Audio 2.0, cette galette bleue privilégie la dynamique française, la langue de Molière se révélant plus ample sur les deux alternatives acoustiques que sur la version originale, nettement plus en retrait. Toutefois, malgré un doublage plutôt réussi, nous perdons considérablement en naturel et nous préférerons évidemment nous contenter de la version suédoise, certes moins bouillonnante en termes d'effets mais plus homogène dans son rendu. Beaucoup de séquences reposent essentiellement sur les dialogues axés sur les avants, les latérales se contentant la plupart du temps de délivrer même discrètement la composition de Jacob Groth. Il faut néanmoins attendre une des rares séquences d'action (à 1h33) avec la séquence de l'affrontement dans le bar pour que les basses se réveillent enfin, tout comme les latérales qui exsudent enfin quelques effets fracassants comme les vitres brisées au pistolet mitrailleur, ainsi que l'affontement final entre Lisbeth et Niedermann dans l'ancienne briqueterie. Les quatre pistes sont exemplaires même si les deux versions françaises l'emportent du point de vue vivacité, ampleur des dialogues, dynamique frontale, spatialisation et effets arrière.